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Message  Gabriel Yunes Ven 26 Juin - 16:00

Gabriel Yunes / Guérisseur Opposant


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Identité du personnage
« Faire connaissance ? Hum. Not Interested. »


    Nom : Yunes.
    Prononcé "Yûnès". Le nom du soleil et des mers bleutées de Tunisie. Une ironie adorable et grandiloquente que ce patronyme aux sources si purement vacancières, puisqu'il s'adapte tant bien que mal au visage neutre et impassible du rebelle exhalant ses répliques glaciales. Yunes s'est fait ensevelir sous la glace de Moscou, et ne peut que prétendre donner des origines chaleureuses, du bout des syllabes.
    C'est le nom de son père, d'après ses lointaines informations.

    Prénom : Gabriel.
    Le nom de l'Ange, celui de la bonté et de l'altruisme. Le caractère divin de son identité, dont il connaît la portée et la poésie, pourrait paraître au premier abord étrangement risible, mais Gabriel, sans vouloir se l'avouer d'ailleurs, est bel et bien investi par les qualités d'âme que sa mère a voulu lui transmettre en le baptisant aussi tendrement; il préfère néanmoins les dissimuler. Un rebelle au coeur tendre est moins crédible qu'un guérisseur aux répliques bourrues et au visage de glace.

    Age : 23 ans.
    Et pas une ride, évidemment. Son pouvoir le protégeant des blessures, sa peau comme ses muscles sont d'une jeunesse incomparables : ses cellules vieillissent moins vite que celles des autres. Par contre, ses cheveux sont d'un blanc laiteux, presque irradiant, non pas à cause de son âge, mais peut-être, génétiquement, encore une fois de son don. Son visage a, quand à lui, une juvénilité palpable contrastant avec son esprit vif et posé, trop mature.

    Origines : Tunisiennes & Grecques.
    Son père étant un Tunisien particulièrement puissant, et sa mère une blondinette Athénienne, il est considéré comme fils de Tunisie et de Grèce. Il est plus marqué par ses origines paternelles, sauf pour ses yeux qu'il a hérité de son grand-père maternel.

    Poste : Rebelle.
    Il occupe chez les Rebelles, en plus des diverses missions auxquelles il est associé volontiers au vu de sa presque invicibilité, le rôle de Guérisseur. Il est très souvent dans le centre de soins, pour soigner et s'occuper des Rebelles blessés par les Courtisans, les Autocrates, ou quoique ce soit d'autre. Il a pratiquement élu domicile dans cette infirmerie de fortune, d'ailleurs, puisqu'il y dort et y mange lorsqu'il n'est pas envoyé "sur le terrain".

    Ascendance : Autocrate.
    Gosse illégitime d'un connard au sommet du monde, contrôlant une bonne partie de Tunis, et parti faire une petite croisière luxueuse sur les îles grecques, il est né d'une mère naïve et pauvre, qui, éblouie par le pouvoir attractif d' Ogiel Yunes, n'a pas supporté son départ désinvolte. Gabriel, quant à lui, à heureusement hérité d'un don conséquent - et compte bien s'en servir contre les Autocrates.


Détails
« Dégage, ou ma seringue va finir dans joli n'oeu-n'oeuil. »


Pouvoir :

Yunes a le pouvoir fort utile de guérir. Don certes répandu dans les fantasmes des Autocrates – et pourtant, c’est lui qui a chopé l’occas’.

Bref, il peut, par la force de ses mains hyper puissantes, guérir un organe ou une chair endommagé, apaiser les douleurs. Attention, il ne peut venir à bout d’une maladie incurable ou sauver un organe, un corps ou un organisme déjà mort : ainsi, lorsqu’Adonis a perdu son œil, Gabriel n’a pu recréer l’œil déjà percé. Mais il peut par exemple refermer une plaie – à l’aide de son pouvoir en partie, puis de son propre savoir de la médecine -, et réparer des dégâts internes. Son don à certaines limites qu’il ne peut franchir.

Ce pouvoir s’adapte aussi à son possesseur : les blessures infligées à Gaby sont immédiatement, sauf mortelles, résorbées par son don. Il faudra bien viser le crâne ou le cœur pour venir à bout du cher Rebelle. Enfin, ses cellules vieillissent bien moins vite que celles des autres, et, à un âge où elles devraient déjà atteindre la maturité de la dégénérescence, les siennes sont encore en pleine possession de leurs moyens. Sa peau, ses cellules, l’âge de son organisme est encore très jeune, prépubère peut-être, même si cela n’affecte ni sa personnalité, ni sa croissance.

Le pouvoir de Gaby a aussi des inconvénients : même si il peut résorber la blessure infligée et donc mettre ses camarades hors de danger, il ne peut endiguer toute la douleur de la plaie, et la victime souffrira forcément, peut-être moins longtemps, mais du moins violemment, d’une attaque. Qu’elle soit guérie en pratique, ou pas. Ensuite, l’utilisation de son pouvoir peut être épuisée : il ne peut guérir une armée de 3000 hommes en quelques heures et a besoin de temps pour se ressourcer. Enfin, son pouvoir a l’extrême désavantage de le faire souffrir lorsqu’il l’utilise : plus la blessure d’autrui est grave, plus Gabriel douille en la soignant. La douleur part de son cœur et, filamenteuse, investit ses veines et tout son organisme. La migraine et la nausée peuvent avoir des prises violentes sur lui, et il arrive de le voir fondre en larmes devant une blessure particulièrement ardue. Bref, il vous soignera une coupure au doigt volontiers, mais une quasi amputation de bras sera moins bien accueillie, voilà tout.


Dernière édition par Gabriel Yunes le Jeu 9 Juil - 16:25, édité 1 fois
Gabriel Yunes
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Message  Gabriel Yunes Mar 7 Juil - 21:17

Physionomie :

Gabriel n’aurait jamais pu être un joli cœur, un dragueur de première, un gigolo de seconde zone, un salopard à la langue, au sens propre, bien pendue. Non, il n’a pas le charme dévastateur des lucifers délicieux, des draculas en puissance, ce démoniaque charisme qu’ont les Apollons. S’il est beau, il n’en a aucunement conscience et à vrai dire, s’en fout ; s’il a du charme, il s’en sert si peu que le pauvre atout a dû s’atrophier il y a bien longtemps. Son apparence est pour lui seulement un fardeau, une facette débile qui dessert ses plans. Son visage frappant, ses cheveux atypiques, ses yeux extraordinaires, son expression choquante, tout agit contre lui et ses desseins, et le rend presque incapable de prendre les missions de couvertures, ou d’entrer dans des doubles-jeux malsains qui pourtant le raviraient. Il est donc, remisé au Centre de Soins, et utile dans les missions ouvertes d’attentats et autres stupidités du genre.

Gabriel est, il faut en convenir, très beau : mais beau avec grâce et douceur, avec ce rien d’exotisme propre à son métissage, et non pas de façon clichée. Si ses grandes mirettes mornes et dangereuses – car monsieur a non pas le regard d’un infirmier, mais plutôt d’un chien de garde affamé, d’ici qu’on comprenne qu’il est un gentil refoulé – ont la couleur mitigée et bancale d’une eau de photo de vacances. Il n’a rien à envier sur ce point aux brochures club-med, aux mers de Thaïlande, et au turquoise émeraude des forêts d’Amazonie : entre l’azur d’une carte postale et le vert d’Islande, prunelles-tueuses sont un moyen de transport à elles toutes seules ; un avion vers l’évasion.

La reconnaissance ne s’arrête point là néanmoins : la peau est de café, la chevelure de platine. Si son œillade menaçante est mise en valeur, c’est parce que son visage à l’épice adorable de Tunis et la chaleur du soleil : dans les tons hâlés, brunis, elle couvre Gabriel d’une enveloppe de caramel digne d’une friandise – et à son grand dam, certaines jeunes donzelles zélées se fient à cette apparence pour montrer les dents et rêver de caloriques étreintes. Quant à sa tignasse, elle est d’un blanc éblouissant et de toute évidence due à un problème génétique, puisque que Gaby n’a jamais vu pousser un poil noir entre ses mèches angéliques ; ils sont assez longs, d’une finesse incommensurable, et retombent sur ses yeux en une muraille pudique parfaitement inutile. Coupés au niveau, environ, de sa nuque, ils sont sans cesse repoussés d’un geste nerveux vers l’arrière, et leur souplesse infinie les rend mouvants et, en conséquence, exécrable. Leur seule chance de survie est l’amour défunt que leur portait la miss Athénienne qui lui servait de génitrice, et qui l’empêche de se résoudre à couper court – au sens propre – aux élucubrations ondulantes de sa crinière de fillette en rut. Bref, c'est une beauté laideur, dérangeante, entre l'ange et l'albinos, pauvre chéri.

Gabriel est assez grand, et plutôt bien foutu pour un infirmier sans entraînement régulier ; bien qu’il déteste correspondre à un fantasme, il a une silhouette avantageuse et une stature gracile. Dépassant la plupart des gens d’au moins une tête, il doit atteindre facilement le mètre quatre-vingt-cinq, et même si ses muscles sont plus nerveux et fins que bodybuildés, sa carrure est finement carrée. Des épaules pas très, très larges. Un buste en V, des hanches minces, et des mains puissantes, exemptes de cette grâce de mélomane qu’on idolâtre chez les débiles qui pianotent au clair de la lune tous les quatre matins sur un clavier électrique. Il a aussi la particularité particulièrement abhorrée – de lui – et adorée – des autres -, d’avoir des dorsaux particulièrement bien développés et gracieux, deux clavicules délicieusement saillantes, et une pomme d’adam marquée qui lui confère malheureusement un sex-appeal plus ou moins affolant – cela dépend évidemment du célibat de la personne concernée.

Pour relater les détails, faute de mieux, Gaby utilise des barrettes de gamine pour tenir les cheveux qui l’emmerdent un peu trop pendant une opération/piqûre/intervention compliquée, a un tatouage (une simple ligne verticale) partant de l’œil et atteignant sa pommette, un nez fin et bien droit hérité de ses ancêtres grecs, et une bouche bien dessinée mais TOUJOURS plissée d’agacement, sauf affection particulièrement paroxystique.

Enfin, on dit dans les couloirs du Bunker que l’adorable bourrin bourru aurait un autre tatouage, le mot « Envol » calligraphié en arabe, mais personne n’a encore découvert sa cachette exacte, et nous avons pourtant déjà vu l’angelot torse nu…

« Si je chope l’abruti qui lance des rumeurs pareilles… »


Psychologie :

Ah ! il vous dira qu’il est fort, exécrable, guerroyeur, mauvais joueur, égoïste, grognon, sentimentalophobe, méprisant, hautain, agacé et agaçant, chieur et chiant, il vous dira qu’il aime se battre, qu’il aime le sang, qu’il est machiavélique, qu’il est jaloux, colérique, vulgaire, froid, à tendance ermites et frigides, il vous dira de ce fait qu’il est monstre et en plus il se rengorgera.

Mais tout ça, entre vous et moi, ce sont des bobards finis.

Gabriel affecte toujours d’être, selon les cas, froid et calme, ou carrément désagréable. Expression fermée, ton rude, gestes doux mais glacials, regard méfiant, mouvements de recul, il est animal traqué avec les gens : s’il souffre, il s’exile ; s’il est heureux, il offre un vague sourire ; s’il veut faire de l’humour, c’est d’un ton bourru. Son calme olympien est désarmant et férocement agaçant : défiez-le, il haussera un sourcil. Titillez son orgueil ! il n’en a pas. Il se déprécie mentalement et est persuadé qu’il a toutes les tares du monde. Laid, stupide, maladroit, pataud, inutile ; l’enfermement le rend bestial, l’affection, confus. Le peu de ses amis, ceux qui le connaissent réellement, sont toujours éberlués de découvrir chez lui les facettes de son bon caractère : ledit caractère étant dissimulé sous quatre couche de glace polaire.

En fait, Gaby est une reine des neige version strip-teaseur, et ne sait pas, mais alors pas du tout, s’y prendre avec la nature humaine.

Pudique, timide, complexé, bourru, méfiant, il n’offre sa confiance à personne, craint les sentiments, a une peur bleue de la douleur amoureuse, ne livre aucun de ses secrets, se prend pour Quasimodo et, lorsque les situations lui échappent, devient violent pour pallier à sa gêne. Il est indifférent aux personnes qui ne l’intéressent pas, se moque des crises de colère des autres, se contrefiche des défis et autres provocations, tient à un petit groupe de personnes pour lesquels il deviendra enfiévré et violent, et n’a jamais raconté son passé à quiconque. Bien sûr, son lien avec les rebelles est puissant du fait de son vœu profond d’éradiquer les Autocrates, et il prend part activement au plan d’attaque que forment l’Ethanol, Adonis, et le chef – entre autres.

Gaby sourit très peu, sauf dans ses très beaux jours, mais a une capacité d’altruisme et de compassion extraordinaire : ayant partagé la douleur avec la plupart des rebelles du Bunker, il entretient avec chacun une relation à part forgée sur l’intimité créée par une guérison notoire. Empathique en secret, il a une personnalité faisant écho à son physique et à son prénom : Angélique. Refoulant ces propriétés humiliantes de son caractère, cette facette divine de l’ange, il la cache avec brio et évite à tout prix que son public et son entourage comprenne combien il est capable d’apprécier, de souffrir, d’espérer lui aussi. Son comportement de bloc de glace, silencieux, impartial et polaire, agit pour et contre lui. On dit de lui qu’il n’a pas de scrupules. C’est faux : chaque meurtre est un fardeau. Chaque blessure est un péché.

Enfin, Gaby est atteint par bien peu de la dépravation de Moscou : il ne fume pas, prévention infirmière oblige ; il ne boit pas, car il tient mal l’alcool et la perte de contrôle à un impact quasi phobique sur ses perceptions ; il n’affectionne pas la présence des Belles de Nuits, du moins pour la baise, s’entend, puisqu’il apprécie leur verve et leur cynisme et en a soigné plus d’une ; enfin, il ne joue pas, étant colossalement pauvre. Par contre, il est un fervent et dépendant admirateur du LSD et adore l’enthousiasme orgiaque qui l’emporte vers le septième ciel lorsqu’il l’ingère. Aussi utilise-t-il cette drogue avec parcimonie mais plaisir, et essaie d’échapper à l’appel tentateur des jolis buvards.

Bref, vous l’aurez compris :

Gaby est un pauvre gamin bourrelé de paradoxe, et ce, sans espoir d’échappatoire.


« Bref, vous l’aurez compris : elle me décrit comme une merde. »



Autres détails :

Pour commencer, on ne connaît pas trop l’orientation de Gaby Yunes : il est si coincé et si boudeur qu’il est très difficile de piger quand il drague, et il est si discret qu’on ne surprend pas les regards libidineux qu’il pourrait lancer. Il préfèrerait se dire asexué, de toute façon, qu’avouer une bisexualité probable : imaginez, cela voudrait dire qu’il s’intéresse à deux fois plus de monde que la plupart des gens ! La honte totale.

Il a la manie insupportable, de plus, de faire craquer ses doigts avec jouissance, lorsqu’il est las ou agacé ; il remet aussi machinalement les mèches derrière son oreille, et lorsque ses habits sont inconfortables, il tire sans cesse sur une chemise, un pantalon, pire, un nœud papillon, dans l’espoir d’échapper au mal-être. Lorsqu’il est mal à l’aise, il se mit à gigoter et à regarder l’heure toutes les deux minutes.

Sa voix est très rauque, presque gutturale, cassée et virile, mais il parle très bas et sa façon ressemble, contre attente, plus à une soyeuse invite qu’à un jappement de bulldog.

Et, last but not least, notre médecin de campagne à une peur bleue des hauteurs et à un vertige monstre ; evidemment, ce n’est pas un problème lorsqu’il s’enterre dans le Bunker ; par contre, dans le Building, il a plus de mal à ne pas vomir, s’évanouir, et plus si baies vitrées. Il est aussi allergique à toutes sortes de conneries, les poils de chat, le paracétamol, la morphine – normal, il n’en a pas spécialement besoin -, aux œufs, à la cacahuète, aux crevettes, au chlore, et au polyester. Il craint pas mal le soleil malgré sa peau mate, peut-être à cause de son côté Albinos.
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Message  Gabriel Yunes Jeu 9 Juil - 16:24

Histoire

« Ben voyons. Mes mensurations aussi ? »


Son père était resté en tout et pour tout deux mois avec sa mère. Le temps de lui faire connaître la vie de château, de la sauter autant de fois que le lui permettait sa maigre réserve sexuelle, de lui avouer son pouvoir surpuissant, et de la foutre en cloque. Du bon boulot, Ogiel. Ensuite, après l’annonce bienveillante du médecin, il avait foutu la pauvrette grecque dans un jet privé, l’avait craché sur le bord de mer de son île paumée, et était reparti vivre de nouvelles aventures au pays merveilleux des riches branleurs.

S’ensuit la grossesse à problème, Lilia étant une gamine maigrelette de 20 ans, sans hanches, timide et blonde, puis l’accouchement douloureux, et l’arrivée d’un gosse que tout le monde déteste. Il n’est pas normal. Il est mat et il a les cheveux des anges. Il a les yeux si étranges, si clairvoyants. Il met la famille mal à l’aise, on l’évite, on le contourne, et Lilia s’évertue à l’idolâtrer malgré les remontrances ; elle l’appelle Gabriel, le nom de l’envoyé du Christ. Ils sont encore vieux jeu, là-bas, dans leur petite secte de 100 habitants, sur la côte : on a des superstitions qui datent de l’an quarante.

Il vit dans ses jupes jusqu’à l’âge de 5 ans ; s’il découvre son don à deux ans, il ne parle pas avant trois ans, et agrippe sa mère par la robe, marche à petits pas derrière elle, ne la lâche sous aucun prétexte, dort avec elle, pleure souvent, est un bambin avec des yeux de ciel, immenses, et on ne donne pas cher de sa cervelle. Elle n’en a cure. Ensuite, elle commence à manquer d’argent, et malheureusement, ce n’est pas la famille pauvrissime qui va l’aider. Il se souvient qu’il la suit lorsqu’elle part demander de l’aide à Ogiel : il prend le bateau avec elle, il atterrit sur les bords de la Tunisie avec elle, il tombe amoureux du Pays aussi vite qu’il avait haït la Grèce. Ce n’est pas difficile de retrouver Ogiel, elle lui chuchote qu’il va voir son papa, il s’en fout comme de sa première couche ; elle le rejoint, avec son gosse dans les jupes, au dernier étage d’une grande tour de fer.

Il n’a pas changé. Con, beau et égoïste. Il ricane, il ne veut rien lui donner, il jette un œil à son gosse, le trouve étrange, dangereux, les somme de se tirer avant qu’on ne découvre que Ogiel Yunes sème des bâtards un peu partout. Elle, ça se voit, est encore amoureuse, elle minaude, elle sourit, elle supplie, elle est malheureuse ; et puis d’un coup elle dit, en voyant qu’elle n’aura pas gain de cause :

-Si tu ne donnes pas d’argent, je dirais à qui veut l’entendre que tu es télékinésiste !

Il y a un silence, et puis tout se passe très vite : les yeux du connard s’enflamment, ses mains se lèvent, sa voix enfle, il hurle sur elle si fort que Gaby s’enfouit dans le jupon au bord des larmes, et il voit soudain la coupe de bronze s’élever du bureau et foncer vers elle. Il hurle comme un gamin qui meurt de peur, à la mort, il hurle comme un chien à l’agonie, et le métal heurte – deux fois -, le crâne de la jeune femme. Et c’est fini. Elle s’écroule. Pas une bavure. Il en allait du pouvoir de tous les Autocrates, c’est pour la bonne cause, comprenez-vous.

Ensuite, c’est du rapide. On l’expédie à Moscou, la ville des vices, la ville où il risque de crever à tout instant. Il vit une semaine, peut-être, dans le caniveau, jusqu’à ce qu’une belle de nuit vieillissante le chope par le col et le garde à son tour dans ses belles jupes pendant un an, le temps qu’il se fasse une autonomie toute neuve. A 6, lorsqu’il entend la maquerelle de l’époque gueuler sur son mentor en disant qu’un petit garçon ca ne sert pas à grand-chose, c’est pas une pute qu’on va enrôler plus tard, il se tire par la porte, tranquillement, et il déambule.

Il les reconnait au regard de feu qu’ils ont, les Autocrates : ils suintent de bien-être, de cruauté, de décadence. C’est des drogués, des alcooliques puants, des riches en passe d’être pauvres, des salauds qui payent pour le sexe et pour le plaisir, n’importe quel plaisir. Il en vient à les haïr. Il trouve une maison plutôt tranquille en plein Moscou, une maison avec une famille, il ne sait pas trop ce qu’ils étaient, courtisans ou rebelles, ou rien, en fait. Il ne les a pas vraiment découverts, mais ils se sont bien occupés de lui, surtout le père, il voulait un garçon et il avait que trois filles. Il y reste 6 ans, 6 ans d’un silence relatif pendant lequel il échafaude sa colère rebelle, ses projets, pendant lesquels il apprend à se servir du pouvoir. Pouvoir.

A 12, il s’en va en disant merci au revoir, et il traîne. Il passe par toutes les offrandes de Moscou : il goûte extazy, cocaïne, heroïne, il fait des mélanges qui le laisse maigre et dingue sur le bord du trottoir, et il écoute les rumeurs de révolte qui voguent sur la ville, il écoute cette légende urbaine des Rebelles. Sa première, c’est une Belle de Nuit. Sa deuxième, aussi. Sa troisième, une pauvre petite, une autocrate paumée qui fait une overdose deux mois plus tard. Sa première cuite, c’est à coup d’absinthe, et son fric il le pique dans les poches bien portantes. Puis, à 15 ans, il se lasse, il arrête tout, il arrive décharné et pâlichon au Bunker. A force d’entendre parler d’eux, il finit par les trouver, par en suivre, par y entrer. Il fait ses preuves, il aide, il trouve sa place, il s’insère. Il ne parle de son passé de pauvre gamin à personne, il ne veut pas qu’on le plaigne. Il ne veut pas non plus qu’on sache qu’il est un enfant du meurtre, un ex-mendiant, un ex-pickpocket, un ex drogué, un ex tout, quoi. Il est Gabriel et pas grand-chose d’autre ; il les voit défiler, eux et leurs blessures ouvertes par les Autocrates.

Il attend, en fait. De frapper un grand coup, de tuer Falconeri, et Ogiel Yunes. Il a au moins ça pour lui : l’espoir. Alors il est actif, un des plus actifs, un des plus fidèles et peut-être même qu’il fait avancer les choses.


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Message  Vic V. Vladislava Lun 13 Juil - 19:06

Bon ben... Validé... ^^
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