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Entre quatre yeux [PV Garance]

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Message  Alivan Bosvoski Dim 16 Aoû - 23:17

La nuit était déjà tombée depuis longtemps sur Moscou, et en ce soir de semaine, la ville était des plus calmes, pour ne pas dire morne. En apparence tout du moins... Il suffisait de connaître les bonnes adresses, après tout. Une fine silhouette semblait hanter ces rues d'un pas fantomatique, glissant dans ses artères les plus reculées jusqu'à pousser une lourde porte au battant en bois. Il fallait montrer patte blanche a l'entrée ici. Avoir le code. Alivan, lui, était connu de tout le personnel pour ramener ses conquêtes ici pour terminer la soirée dans l'alcool puis la débauche au fond de cet endroit, et pour que sa soeur ne voir pas ses camarades de luxure... Pourtant, rien de tout ça ce soir. Il était là pour affaires, pourrait-on dire. Affaire familiale.

L'autocrate passa au bar sa commande habituelle de double whisky sec qui lui arriva presque instantanément entre les doigts avant de s'installer a la table que sa chère cousine s'était visiblement réservée. Alivan soupira et s'alluma une cigarette contenant Dieu sait quoi... Avant de réfléchir avec presque mélancolie. Combien de nuits avait-il passé ici a draguer, a tenter d'attirer dans ses filets tout ce que Mokba comptait de jeune femme, de la pire perverse des belles-de-nuit à la plus jeune et pure des filles autocrates...

Encore une nuit de plus... Le liquide brûnatre tournait dans son verre en rythme avec la musique sirupeuse de lounge au mètre qui embrumait doucement le club privé. Alivan soupirait. Il était impatient. Très. Et Garence était en retard, naturellement. Oui, elle n'avait pas que ça a faire elle, soit. Mais n'empêche. Le regard du jeune homme glissa sur son entourage. Tout les pires vieux beaux de la secte autocratique avec des belles-de-nuit loués pour la nuit, probablement. De toute façons, ils n'avaient plus rien qui pouvait satisfaire physiquement ces filles. Ils allaient sans doute s'écrouler au bout de cinq minutes d'ébat dans un profond sommeil ou un arrêt cardiaque... Quel gâchis.

Si seulement la haine ne l'excitait pas tant, il ne prendrait sans doute pas tant de plaisir a détruire mentalement ces êtres. Mais voilà, c'était son petit plaisir de se moquer de ce système dont il était pourtant l'un des principaux rouages. Enfin... Cela ne changeait rien que Garence était en retard. L'autocrate prit une nouvelle gorgée de whiskey, guettant les alentours avec une réelle impatience. Bon, il était totalement incapable d'en vouloir vraiment à sa cousine, mais là, il allait lui en vouloir... Cinq bonnes secondes au moins.

Une espèce de vieux con poudré prend le chemin d'une backroom en passant juste à côté de lui. La Belle-de-nuit adresse un petit clin d'oeil à Alivan. Pas ce soir ma chère... Encore que, si elle n'arrivait pas vite... Le jeune homme se demanda à peine pourquoi avait-elle demandé cette entrevue, et pourquoi ici et pas a son bureau comme habituellement... Pas que la vision des femmes autour de lui ne le dérangeait, mais ça ne lui ressemblait pas. Mais il n'interrogeait jamais directement les plans de Garance. Elle savait son boulot mieux que lui ne le saura jamais. Alors oui, sans doute il y avait aussi une part de curiosité qui aimantait son impatience... Ses yeux étaient posés sur la porte d'entrée quand elle s'entrouvrit enfin. Pas. Trop. Tôt.
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Message  Garance Falconeri Lun 17 Aoû - 8:21

Garance savait qu’elle était en retard. D’une minute pas plus, mais sa ponctualité maladive chantonnait l’horaire dans son crâne, stridente, et elle jetait, dans l’ascenseur, sans cesse des coups d’œil agacés à l’écran de sa montre normalement réservée à son tour de cou – et construite sur le modèle des anciennes montres du 18ième siècle, que l’on réservait plutôt aux hommes -, et qu’elle remisait dans la poche de sa veste de tailleur. Après avoir rempli chacune de ses fonctions, elle devait rejoindre son cher cousin au club privé, dans la chaleur étouffante et mâle de la pièce pourpre et enfumée. Ne serait-ce que pour lui donner deux ou trois directives essentielles – et après, peut-être, profiter de sa présence agréable et légèrement malsaine.

Elle jeta un coup d’œil au miroir pour remettre de l’ordre dans ses affaires déjà proprettes ; sa chemise était en satin rose, très pâle, possédait pour une fois un décolleté en V peu profond, et avait des manches courtes et légèrement bouffantes, cachées sous sa veste stricte de tailleur gris perle. Un foulard d’un gris pâle, presque blanc, était noué sur le côté de son cou ; et sa jupe droite s’arrêtait un peu au dessus de ses genoux, affichant la même teinte que le tailleur. En somme, une tenue parfaitement sévère pour rejoindre son cousin qui, elle s’en doutait, n’allait certainement pas afficher la droiture attendue à une réunion de travail.

Lorsque la cage tinta, elle sortit immédiatement, et d’un pas vif parcourut les derniers mètres qui la séparaient du salon ; à cette heure-ci, les Belles de Nuits les plus célèbres devaient s’ébattre dans les salles du fond, et les Autocrates les plus libidineux et les plus stupides se frotter à des proies gratuites mais réticentes. Elle avait donné rendez-vous à Alivan dans cette antre du poker, du cigare et du whisky sec pour donner l’impression d’une discussion idiote entre parents, et non pas interpeler l’intérêt de quelques rusés en le convoquant dans le haut bureau du Building ; ici, on considérait Alivan comme un sombre laxiste adepte de la défonce, et Garance comme une gentille petite pas très fine, totalement dépendante des jupettes de son haut et mirifique paternel. Bref, tout se prêtait à un verre guilleret autour des potins mondains de Moscou, tout au plus.

Elle entra dans la salle, toujours prompt, et jeta un nouveau coup d’œil à la montre à gousset ; deux minutes de retard ; il était presque une heure du matin. Elle laissa voguer son regard sur la salle, détailla deux couples particulièrement enthousiastes qui n’avaient apparemment pas eut le courage de rejoindre les pièces privées et s’ébattaient plus ou moins sur les beaux sofas carmins, et rencontra enfin le regard azuré de son cher cousin dépravé. Lui offrant généreusement un sourire qui effleura avec peine ses lèvres pâles, elle remisa une mèche de cheveux courts derrière son oreille, et le rejoignit d’un pas souple. Déposant une main délicate sur son épaule, elle lui fit don d’un baiser sur la joue, et s’assit dans le confortable fauteuil qui lui faisait face, levant deux doigts pour faire signe au serveur – elle n’avait pas besoin de se déplacer jusqu’au bar pour être servie.

- Bonsoir, cousin. Montre-moi tes jolies pupilles. Tu es lucide ?

Il y avait un hybride de badinerie et de mépris affectueux dans son ton, assez visibles pour qu’il comprenne qu’il aurait à détendre l’atmosphère s’il tenait à jouer de son charme comme il le faisait avec tout un chacun. Garance n’était pas très réceptive aux charismes. Jetant un œil au serveur qui s’était matérialisé près d’elle, elle leva le menton et demanda en attendant la réponse d’Alivan :

- Un scotch pour moi, et un verre d’eau fraîche avec un café, ensuite.
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Message  Alivan Bosvoski Lun 17 Aoû - 20:21

Enfin... Pas qu'elle s'était vraiment fait attendre, mais la proverbiale ponctualité de Garence connaissait si peu d'exceptions qu'il ne pouvait s'empêcher de s'en étonner. Enfin, elle s'était mise particulièrement en beauté ce soir, voilà qui serait ludique. L'autocrate dévora sa cousine des yeux sans la moindre gêne. Forcément, l'ambiance du lieu et les odeurs de sexes en actions blindées de phéromones embaumant la pièce ne pouvaient qu'exciter ses plus bas instincts. Mais il savait pertinemment que ce ne serait pas ce que Garence allait lui vouloir. Alors, il l'observa toujours avec un air cachant mal son appétit, mais écoutait avec attention ?

Lui, lucide ? Allons. Garence devait bien savoir que ça devait bien faire dix ans, qu'il ne l'avait plus été entièrement...

"Autant que je peux l'être habituellement et dans un tel lieu, chère cousine..."

C'est vrai, il avait à peine fumé un pétard ou deux, pris un peu de coke et de meth, pas de quoi casser trois pattes a un canard par rapport a ce qu'il s'envoyait habituellement. Non, il avait tenu a garder les idées claires. Il voyait Garence régulièrement, mais là, elle semblait vouloir marquer le coup... Son regard se perdit longuement dans le décolleté de la jeune femme, assez pour laisser un court silence s'installer

"Et toi, tu t'es faite belle pour moi ? Voyons, tu sais que je rêvassais déjà sur toi aux réunions de famille quand j'avais quatorze ans..."

Ce n’est pas comme si ce genre de remarques pouvaient la toucher encore... Ni même si elle les remarquait probablement. Garence était très belle femme, ça allait sans dire, mais Alivan prenait plaisir de la piquer là dessus pour son côté bourreau de travail qui évite toute relation hors de ça. Il se demandait parfois si elle avait déjà connu un homme, mais avec un corps comme le sein dans une société comme la leur, ça devait forcément être déjà arrivé... Une fois, au moins...

Ses pensées furent chassées, étrangement, par le serveur. Oh, oui, ils n'étaient pas seuls, ici. Les yeux du jeune homme remontèrent dans les yeux de la chef de la famille en perdant un peu de son sourire ironique. Étrangement, le temps de la badinerie semblait déjà passé pour lui. Il avait tellement peu l'occasion d'être vraiment sérieux qu'il préférait profiter de ces moments pour l'être...

"Bon... Qu'est-ce qui t'amène... Étrangement, je suis presque sûr que ça n'est pas pour voir ma belle gueule dans des effluves de lubrifiant frelaté que tu m'as invité ici cette nuit..."

Alivan regardait sa cousine par en dessous. Il observait son air avec grande attention. Et étrangement, plus le temps passait, moins il avait envie de sourire. Il en était désormais sûr : Garence avait une très bonne raison. Une raison suffisante pour qu'Alivan se redresse sur son fauteuil et ne remarque même pas la fille de la nuit a la poitrine opulente et découverte qui passait à côté d'elle. Il connaissait sa cousine depuis assez longtemps pour lire dans ses yeux, et l'heure n'était ni au jeu, ni à la badinerie...

Restait donc une question primordiale. Sans doute celle qui taraudait le plus Alivan en un tel instant. Si Garence avait vraiment un sujet important... Pourquoi venir le voir lui ?
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Message  Garance Falconeri Lun 17 Aoû - 20:47

Bon. Il avait l’air plus ou moins sérieux. Elle retira sa veste de tailleur et la déposa proprement sur le dossier de son fauteuil, découvrant les fameuses manches courtes, et alors que le joli serveur – habillé élégamment et doté d’une chevelure sombre qu’elle ne manqua pas de remarquer, elle qui côtoyait tant d’hommes blonds – s’éloignait pour préparer promptement sa commande, elle répliqua avec le ton soyeux mais sans hypocrisie qu’elle employait avec les personnes qui avaient le mérite de posséder son affection :

- Mais… Alivan, je ne me suis pas faite belle ; ce n’est qu’un tailleur.

C’était exact ; si sa mise était sobre et harmonieuse, elle n’avait ni ajouté de froufrous dans sa chevelure courte, ni de teintes sur ses traits lisses ; elle ne portait aucun bijou, n’avait absolument pas embelli sa tenue avec des frivolités stupides. Seuls ses ongles étaient très entretenus. Elle n’était pas partisane de la coquetterie, et, compte tenu du fait que son cher cousin avait déjà un certain respect pour elle, elle n’était pas là dans une optique de séduction qui lui était toujours désagréable ; amadouer les inconnus avec des moues qu’elle trouvait ridicules et des flatteries qu’elle méprisait l’agaçait profondément. Elle sourit à son cousin, lissa sa chemise de satin, prit le verre de scotch que lui tendait le serveur brun, et prit le temps d’amener l’alcool à ses lèvres.

Naturellement, elle retira d’un coup de talon sans discrétion ses hauts escarpins noirs ; la douleur de sa voûte plantaire pulsait sous sa peau et vibrait entre ses orteils, si bien qu’elle reposa ses pieds nus sur la moquette moelleuse et en savoura le feutre délicat. Enfonçant son talon dans l’écrin douceâtre, elle soupira d’aise et avala une nouvelle gorgée de liqueur ; enfin, elle reposa le verre sur le coin de la table, planta son regard presque translucide dans celui, embué et coloré, de son cousin, et entra immédiatement dans le vif du sujet – en priant pour que le va-et-vient des Belles de Nuit pulpeuses ne fassent point vaciller l’intérêt de son fidèle médium.

- Tu sais comme moi que dans une quinzaine de jours aura lieu l’immense réception d’anniversaire que j’organise pour les cinquante ans de mon père. La fête sera organisée dans le Building, la tenue de soirée sera de mise et le tout Moscou sera invité et choyé jusqu’à l’aube.

Elle imaginait déjà les lustres lourds, l’alcool coulant à flots, les froufrous splendides et les costumes virils, les danses délicates et l’atmosphère festive datant d’un autre siècle ; ainsi se déroulait la soirée jusqu’au discours de Garance, le gâteau et le traditionnel chant d’anniversaire ; ensuite, elle savait comment se finirait un tel bal, réunissant un tel nombre de moscovites : des couples se formeraient, la drogue circulerait de mains en mains, et le demi-siècle de son père deviendrait dans les mémoires la plus grande orgie de l’année. Elle eut un vague sourire et haussa les épaules ; elle avait une passion malsaine pour ces étreintes qui se resserraient sous ses yeux, cette perversion sous-jacente et admirable qui, sous le couvert du maintien et de l’aristocratie, avait tous les défauts du crime et de l’abus ; elle avait déjà les images tant et tant ressassées de son cousin et de sa cousine, par exemple. C’était d’une simplicité désarmante. Elle reprit le regard d’Alivan dans le sien, et lâcha :

- Et j’aurais besoin de toi. Il va falloir que tu réduises les abus et que tu dormes bien pendant ces deux semaines. Au vu de la montée en flèche des Opposants et de l'immense réunion prévue, j’ai besoin de tes dons. J’ai besoin de savoir si l’un de nous risque de trouver la mort dans quinze jours.
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Message  Alivan Bosvoski Lun 17 Aoû - 22:04

Le jeune autocrate ne pû s'empêcher un sourire faussement charmeur. Enfin, faussement… Disons qu'il n'essayait probablement pas de séduire vraiment sa cousine, juste de l'amuser peut être, mais il n'aurait sans doute pas si non si elle avait céder à ses avances. Enfin, nous disions ? Oui, un sourire charmeur, avant de lui répondre, sans la quitter des yeux.

"Oh, tu dois être naturellement aussi troublante, alors…"

Puis le coup d'envoi des choses sérieuses, encore une fois. Pas trop tôt. Il écouta les paroles de sa cousine avec grande attention. La fête du paternel… Il le connaissait peu, mais le méprisais tout de même. Mais les images qui occupaient sa tête étaient en adéquation avec celles qui encombraient celle de Garence. Une orgie démentielle sur le sol de la salle de bal… Peut-être pourrait-il convaincre sa sœur et Vic de réaliser son plus grand fantasme… Enfin, sinon, et ce serait sans le moindre début de regret, Natazia et lui ouvriraient comme à l'accoutumée ce bal dans le bal, ils s'étaient après tout perfectionnés de nombreuses nouvelles techniques, et se dépasser à lui arracher ses si rares cris devant un public concupiscent et libidineux, voilà une idée des plus… Délectables…

Fin de la fête. Oh, c'était pour ça donc ? Des proches… ?

"…Par "des proches", tu as une idée précise… ? Parce que tu sais que mes visions précisent ne se limitent qu'à une poignée de personnes…"

A savoir cinq pour les vraiment précises : sa sœur, Garence, Vic, Natasha et lui-même, bien sûr. Cinq personnes qui seraient à cette soirée, ça va sans dire, mais ça limitais le champ des possibles…

"…J'imagine que la question n'est pas innocente. Des menaces qui pèsent ? Je veux dire, assez importante pour que la milice privée ne suffise pas ? Je veux bien que ça risque vite de tourner au bordel, mais je sais que tu prends grand soin de la sécurité à l'entrée, que personne ne rentre là dedans avec la moindre arme et j'ai vu peu d'assassinats au godemiché et à la boulle de geisha…"

Le regard du jeune homme était perçant, pour ne pas dire inquisiteur. Sans doute que Garence lui cachait encore des choses, mais voudrait-elle les lui révéler ? Il en doutait, mais ça valait le coup d'essayer… Il se mit ensuite à réfléchir. Ca avait beau être la famille, il avait envie d'avoir l'audace de demander le quid pro quo. Mais valait mieux choisir son vœu avec précision et intelligence. Les yeux d'Alivan semblaient, au moins un peu – enfin ! – s'allumer d'une lueur de vie. Qu'est ce que Nastazia avait dit, déjà ? Se rapprocher… Elle avait parlé de se rapprocher.

"Cousine… Est-ce que pendant ce temps là, tu pourrais nous trouver un grand appartement proche du palais ? Ça sera plus simple pour te prévenir en urgence en cas de vision digne d'intérêt."

Mauvaise foi ? Oui. Et ? Ce n’est pas parce que c'est faux qu'il n'y avait pas une part de vrai. Et la place venait à manquer dans leur lieu de villégiature actuel… Et merde, oui c'était un luxe presque inutile, mais maintenant qu'ils l'avaient fait au moins dix fois sur chaque meuble de la maison, il était temps de chaque d'air en alternance… Ou de réduire la distance entre le bordel et sa couche, quand il voulait ramener des achats chez lui… Il se pencha vers sa cousine avec un sourire. Il savait qu'il pouvait se le permettre. Pourquoi ? Parce que Garence n'avait surement pas fini de lui demander des services…
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Message  Garance Falconeri Lun 24 Aoû - 23:19

Au moins, Alivan écoutait avec attention. Garance termina son verre d’un coup sec, renversant la tête en arrière et avalant le liquide sucré tandis que son cousin déblatérait des théories fumeuses et des demandes suppliantes, profitant au maximum de son besoin de lui ; les jumeaux avaient toujours été avides. Elle reposa son verre sur la table dans un tintement sévère de cristal ; ils s’auréolaient d’opportunismes, détroussaient leurs mentors, aspiraient la bienveillance. Fixant son regard glacial dans celui de Bosvoski, elle serra les lèvres. S’ils devenaient trop encombrants ou trop sournois, il faudrait s’en débarasser. Quoiqu’il lui en coûte. S’il ne s’agissait que d’une chambre plus grande, plus érotique, plus clinquante que l’ancienne, passait encore. Mais les temps changeaient – et elle n’hésiterait pas à les séparer ou à tuer l’un de ces deux incestueux pour empêcher un problème.

Elle prit ses répliques une à une, déposant ses doigts délicats autour de la porcelaine de sa tasse de café pour faire tourner sa cuillère d’argent dans le breuvage ensorceleur. Ses yeux baissés sur le mouvement circulaire du couvert, assise bien droit sur le bord de son fauteuil carmin, elle répondit du bout des lèvres, diffusant sa froideur à l’encontre de son soudain professionnel parent.

- Des proches. Je vise surtout ta sœur, les deux ou trois oncles assez bien situés dans la hiérarchie, et évidemment mon père. Je sais bien que tu vois aussi les putes, mais je m’en fiche. Elles peuvent crever demain si elles le souhaitent.

Jurons qui ne passaient pas inaperçus au cœur de ses phrases soigneusement aristocratiques, roides et polies, insultes coulées comme des furoncles sur la voix de cristal et d’argent. Un sentiment de colère, d’envie et de haine diffus et léger l’envahit, assez longtemps néanmoins pour que ses joues rosissent et que sa jalousie des belles de nuit fassent trembler ses doigts une seconde. Ces femmes, libérées, avaient la même place qu’elle dans les rêves de son cousin. Un comble, une honte, une horreur. Elle se reprit en raidissant ses épaules étroites et lâcha :

- Il y a quelques problèmes à régler, effectivement. Les rebelles se font actifs, organisés et nombreux. Comme le tout Moscou pourra entrer à l’immense fête, j’ai peur que l’un d’eux ne s’y immisce et fasse preuve d’un quelconque talent, ou leurre notre sécurité. Je ne connais pas encore leur effectif et leurs divers dons et technologies. J’ai donc besoin de ton infâme impudeur assuré, cher cousin.

Elle disait d’un ton peu affectueux, souverain, mais les sentiments y étaient. Elle l’aimait bien, assez du moins pour le supporter, et sa dernière phrase ressemblait presque à une taquinerie. Polaire, certes, mais Garance n’était pas familière de l’humour, surtout en temps de crise ; enfin, elle écouta sa requête, leva le menton vers lui, acheva d’avaler la gorgée de caféine résidant encore sur sa langue, et reposa la tasse dans la soucoupe ; une sourde envie de répliquer d’un ton sec grimpa tendrement dans sa gorge, mais elle ne fit que le foudroyer d’un regard glacial ; croisa lentement les jambes, elle répondit d’un timbre égal :

- Puisque tu désires profiter de la situation. Une suite sera mise à votre disposition à l’étage au dessous de la mienne. Avec des surfaces planes, des accessoires sexuels dans les tiroirs, des costumes dans les penderies, de grands miroirs et des tentures de velours, puisqu’il faut de la perversion pour alimenter vos fantasmes.

Sa rudesse ironique aurait pu paraître mordante – si elle avait connue elle-même la perversion, et avait réellement pu s’en moquer.
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Message  Alivan Bosvoski Mar 25 Aoû - 1:45

L'autocrate la laissa terminer avec un doux sourire en coin. Oh, rien de moqueur, après tout il passait trop de temps à se jouer de cette image pour s'offusquer qu'elle lui la colle. Juste… Une sorte de manière qu'il avait de saluer cette saillie. Garence n'était sûrement pas sortie de ses gonds pour si peu que ça… Tout juste voulait-elle sans doute tester sa réaction. Et naturellement, il ne put s'empêcher de lui donner exactement ce qu'elle attendait…

"Tu me connais si bien, cousine, mais si bien… Pourtant, il y a tant de choses que nous aurons à t'apprendre à notre tour sur tous ces plaisirs… N'hésite pas à nous rejoindre régulièrement…"

…mais le sourire retomba bien vite. Au fond, jouer cette caricature de lui-même ne l'amusait même plus. Il fixait Garence d'un regard profond, pénétrant, presque… Triste ? Nostalgique, en tout cas. Un silence fila, qui semblait sans doute plus long qu'il ne l'était vraiment. Quand il reprit la parole, la voix d'Alivan était plus grave, plus lente, plus posée. Plus sérieuse. Plus adulte. En un mot, sincère.

"Je… Je n'ai jamais vraiment compris ta décision de sacrifier ta vie pour la famille. Je pense que j'aurais été trop couard pour la prendre… Mais… Le travail que tu as fait est extraordinaire, et Moscou serait déjà en ruine sans toi…"

Le jeune homme marqua une nouvelle courte pause. Le temps de cligner des yeux. Le temps peut être qu'elle comprenne où il fallait regarder. Ses pupilles n'étaient plus aussi dilatées. Ses joues et son nez pâles. Il n'était pas en pleine descente de coke. Il n'était pas bourré. Juste un sac à vider.

"…Depuis toute petite, tu as toujours semblé avoir un don pour tout ça… Je veux dire… Tu me connais Garence. Tu sais que… La famille, les obligations, tout ça, j'en… J'en ai jamais vraiment rien eu a carrer, au fond. Mais toi… Toi c'est différent. Toi, tu m'as toujours laissé une place même quand les autres pensaient tous que je n'étais qu'un branleur j'm'en foutiste. Tu as vu ce que je pouvais pour toi…"

Il vida son verre d'une traite, le temps de reprendre son souffle, ses yeux toujours plongé dans ceux d sa cousine qui aurait pu passer pour séducteur, si un tel discours ne l'accompagnait pas…

"Tout ça pour te dire… Je… Te taquine avec ces histoires d'appart et tout. Mais… Et c'est pareil pour Natz…"

Nouvelle pause. Il semblait avaler sa salive. Presque douloureusement.

"Je ne sais pas ce qu'il va se passer, à l'anniversaire du crouton… Mais… J'ai vu plus loin… Je sais que nous devons être au palais… Parce je sais que tu risques d'avoir besoin de nos aides… Et de toute façon, je sais que c'est rare que tu demandes… Mais tu sais que nous sommes là, et que nous resterons là pour la famille et pour toi, quel que soit ton besoin…"

Le sourire baissa encore d'un ton. Le visage d'Alivan semblait presque grave. Ses mains se refermèrent devant son nez. Ses yeux fuyant au lointain. Sa voix était redevenue douce, aérienne. Songeuse. Mais son air…

"Des choses vont changer… Des choses importantes. Même toi, tu le sens, n'est ce pas…"

Nouveau silence. Puis enfin un sourire, presque timide.

"Je veux profiter de tout ça encore, tant que l'insouciance peut rester un choix, et non un luxe… Bref… большое спасибо, кузен…"
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Message  Garance Falconeri Mer 26 Aoû - 17:32

Un profond malaise grimpait dans la gorge de Garance tandis qu’Alivan énonçait son respect, sa panique sous-jacente, ses remerciements suppliants. Alors qu’il lui montrait pour la première fois qu’il admirait sa position et son « courage », alors qu’il abaissait le masque de sa séduction pour découvrir l’hideux visage de l’inquiétude et de l’hésitation, elle réfléchissait à toute vitesse et priait pour qu’il se taise. Mais il déblatérait à toute vitesse, laissant fuser ses sentiments, ses prémonitions flouées, sa rédemption tardive. Elle lui avait laissé une place – non seulement parce qu’elle l’appréciait, mais parce qu’il lui était utile, ne le comprenait-il pas ? - ; elle avait reprit le flambeau familial – pour l’honneur et la jouissance, évidemment. Elle jouissait dans ce pantomime de dictature. Il plaisantait. Il sentait. Il flairait le danger aussi sûrement qu’elle savait venir la révolte, apportant à ses théories l’exactitude de l’occulte. Elle cilla, le cœur battant la chamade sous son chemisier de satin, le souffle difficile au bord des lèvres, et une moiteur fraîche tomba comme un voile agréable sur son front. Agréable et malsain. Elle voyait, au fur et à mesure, son cousin sombrer dans la mélancolie angoissée de celui qui voit sa mort, son malheur, sa douleur proches. Il regardait tantôt ses prunelles, tantôt le vide, et son langage corporel trahissait sa nervosité ; ses doigts tremblants, ses verres affilés, ses yeux perdus, sa voix basse et son corps penché. Elle serra les lèvres, la main crispée autour de sa tasse, raide à l’extrême sur son fauteuil ; elle aurait pu être une statue de marbre et de porcelaine. Yeux fixes, chair pâle, visage figé, membres glacés. Même au toucher, elle était polaire : sa peau semblait avoir perdu plusieurs degrés. Elle sentait dans son estomac monter une nausée propre à la plus pure terreur, et inspira profondément pour reprendre le contrôle de son apparence et de ses sens exacerbés par la frayeur. Oui, elle aussi le sentait – elle sentait venir l’embûche, le deuil, l’obstacle. L’affreux tournant de sa vie, l’ignoble rupture de Moscou. Voilà pourquoi elle lui demandait des visions – elle sentait peser l'horreur sur cette soirée, ou sur un futur proche, sans pour autant faire confiance à des pressentiments qui pouvaient être dûs à une angoisse de petite fille. Pour l’avenir, elle préférait s’en remettre à son acolyte. Et voilà que, prophétiquement, il susurrait ce qu’elle désirait ne jamais entendre : le positif de ses cauchemars.

Elle fit crisser l’émail de ses dents supérieures sur celle inférieure ; plantant son regard neutre dans celui d’Alivan, elle prit une décision bien précise. Si elle devait supporter le poids de la peur, lui, non. Personne ne devait savoir, même pas Nastazia, même pas les jumeaux. Personne ne devait imaginer ce qu’elle subissait intérieurement, et la débauche de Moscou, les libertés de Moscou, devaient continuer sur le rythme délicieux du vice, sans que l’inquiétude se disperse et se devine. Janus connaissait ses états d’âmes – il serait le seul. Elle posa la main sur celle d’Alivan, se penchant en avant, hésitant une fraction de secondes avant de mener à bien le contact épidermique qu’elle évitait d’habitude, préférant rester à distance, et martela :

- Je ne sens rien du tout. Il n’y a aucun problème en dehors de deux ou trois oppositions de routine. Calme-toi et ne parle pas comme si tu allais crever demain, Alivan. C’est ridicule.

D’une pression de la main, elle appuya ses propos, lui jetant une œillade sévère.
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Message  Alivan Bosvoski Ven 28 Aoû - 22:39

Il y eut un silence. Un silence avant la réponse de sa cousine. Un silence inhabituel. Il s'attendait à être remis en place vertement... Il n'avait jamais été du genre grande confession envers personne, même sa pourtant si chère sœurette. Ça faisait longtemps qu'entre eux, ils ne jouaient plus qu'à ce drôle de jeu qui leur permettait d'oublier tout ce qu'il se tramaient autour d'eux... Si bon, vraiment, qu'il agissait comme une drogue, si douce, si délicieuse, qu'il voulait y passer sa vie, encore, et encore, et encore...

Au fond, Garence avait raison. Il était en pleine descente... Juste pas de quelque chose qui se dealait.

Était-ce un coup de fatigue qui l'avait poussé à se confier ainsi à sa cousine... Sans doute de ça. Pas qu'il n'avait fait de choses vraiment fatigantes dernièrement. Mais à cette heure-ci habituellement, où il s'amusait dans des bras apaisant tout ses sens, où il dormait dans ceux de sa jumelle. Mais... En réalité, c'était surtout la peur. Ils allaient casser leur jouet, leur vie, leur insouciance. Il le sentait... Il le savait. Moscou tel qu''il le connaissait, l'aimait, l'aimait du plus profond de son être, était peut être sur le point de disparaître, en tout cas sur le point de changer.

Or Garence était Moscou. Son âme secrète, sa décideuse de l'ombre, son tsar moderne. À peine majeure, elle portait l'entière vie de plusieurs centaines de milliers de personnes sur les épaules. Tout ça, sans abîmer son brushing. Elle semblait toujours si froide, si imposante... Mais elle devait avoir ses fissures. Forcément. Juste user beaucoup d'énergie à les cacher pour préserver son image... Cette putain de société des apparences, dont il était après tout un membre éminent et actif... Un nouvel instant de réflexion, interrompu par les paroles de sa cousine, enfin.

Il y avait une dureté dans sa voix, comme une perte de patience. Elle n'avait pas tort sur un point au moins : non, il n'allait sans doute pas mourir bientôt. Quelqu'un d'autre, si. Mais le message était passé auprès du jeune autocrate. Cette ville était devenue le plus grand parc d'attractions mondial du vice, et là, en l'occurrence, Mickey demandait à Dingo de ne pas enlever son costume au milieu des enfants. Garder la magie vivante, la préserver, le plus longtemps possible. Telle était donc la règle que lui imposait la douce Garence. Alors soit, cousine, pensa t'il. Je vais remettre mon costume pour toi. Le visage du jeune homme se para à nouveau d'un sourire ravageur.

Oh, une seconde à peine.

Le contact de sa main était glacé.

Nouveau regard. Le sourire baissa quelque peu. À quel prix, petite cousine, doit-on tenir cette mascarade ? Est-ce si important de sauvegarder cette apparence, même ce soir ?... Soit. Si telle est ta consigne. Mais tu ne me trompes pas. Tu me caches des choses, je le sais, je le sens. Et je sais maintenant que je ne me suis pas trompé... Il déglutit à nouveau, eut un rire qui sonnait un brin faux avant de sortir d'un ton presque caricatural.


"Hahaha, désolé cousine, j'ai dû faire un bad trip pendant quelques minutes..."

Ouais. Et je suis encore en plein dedans même... Il marqua une petite pause. Il fallait détourner à nouveau la conversation. Et comment le refaire passer pour un petit connard oisif et capricieux ? Facile. Enfantin même.

"Dit Garence, comment on fait pour obtenir l'émancipation d'une fille de la nuit ?'

Retour a son rôle de départ, donc. Retour à la normale. En surface. En surface, néanmoins... Comme toujours, à Moscou...
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Message  Garance Falconeri Dim 30 Aoû - 13:57

- Dis Garance, comment on fait pour obtenir l'émancipation d'une fille de la nuit ?

Un sourire amusé apparut étonnamment sur les lèvres pâles de Garance, et, même si elle ne connaissait pas exactement l’impact qu’avaient eu son petit discours et de son air faussement dégagé sur son cousin, elle lui fut reconnaissante de ce changement brusque de sujet, la ramenant sur le chemin tant foulé du sermon, du professionnalisme, et des sarcasmes qu’elle pouvait sans crainte susurrer à Alivan. Elle s’adossa de nouveau au dossier de son fauteuil, croisa les jambes lentement, et, posant tasses et verres, vestes et cuillère, elle croisa les mains sur ses cuisses avec un rictus moqueur, terriblement ancré dans son visage de poupée de porcelaine. Patientant une seconde pour se laisser le temps du suspens, elle finit par décroiser les jambes et remonta ses jambes dans une position enfantine, les mollets déposés à leur tour sur le siège, sous elle, ses pieds nus se découpant sur le tissu écarlate.

Pour émanciper une Belle de nuit. Rien de plus simple – la faire virer. Dans ce cas-là, c’était le déshonneur de toujours, la haine de toutes les belles à la solde de Vladislava, et un boulot mal rémunéré et dangereux dans l’Impasse. Les hommes qui allaient se soulager dans l’Impasse n’étaient ni riches, ni beaux, ni engageants ; la plupart du temps, ils étaient au fond du gouffre, puaient, mourraient dans les jours suivants et cherchaient un dernier plaisirs, ruinés, recherchés, bafoués et endettés. La pauvre Natasha – car c’était bien de cette prostituée de Natasha qu’il parlait, à n’en pas douter – ne serait pas mieux lotie que sous le regard haineux mais protecteur de Victorina. Garance leva les yeux au ciel et répliqua :

- On l’épouse. Pour délivrer une Belle de Nuit de Vic, tu la fait licencier, et c’est direct dans l’Impasse. Ou alors tu te maries avec elle, et dans ce cas ce n’est plus une catin. Sinon, elles appartiennent à Victorina Vladimira et tu ne peux rien faire contre ça : si elle le souhaite, elle peut la faire exécuter sans que nous, Autocrates, ne puissions nous y opposer. La Maison Close est son pays au même titre que la Russie est le mien : tu libères Rolinskof de son emprise, tu l’envoie dans les bras de la misère ou tu lui donnes ton patronyme.

Anticipant la réponse de son cousin, elle grimaça et se pencha promptement en avant, pour lui déclarer d’une voix douce et froide, sévère et séduisante, y distillant tout son despotisme délicat :

- Et non, tu ne peux pas faire d’elle ta concubine. Premièrement, parce que je n’accepterais pas qu’une putain vive dans mon périmètre d’activité. Tu serais invité cordialement à aller vivre avec les mendiants, dans la rue Kitrovka au mieux. Deuxièmement, car Nastazia, et avec mon soutien, t’égorgerais immédiatement.

Elle repoussa une mèche blonde, sur le front de son cousin, vers l’arrière, dans un geste maternel et doux qui renvoyait toute la dimension fraternelle de son affection pour lui, et eut un vague sourire qui n’admettait pas de discussion.
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Message  Alivan Bosvoski Mar 1 Sep - 21:16

Le jeune homme lui renvoya un sourire plein de douceur sous son geste affectueux. C'était tout juste s'il avait écouté la réponse après tout. Bien sûr qu'il ne voulait pas vraiment émanciper Natasha, et bien sûr qu'il savait ce qu'il en coûtait si une belle-de-nuit voulait briser ses chaînes. Il avait été amoureux de Vic assez longtemps et l'avait suppliée assez souvent tout quitter pour le rejoindre pour connaître ces réponses sur le bout de doigts. Mais rien que l'air qu'avait Garence sur le visage le faisait souffler. La peur semblait chassée, du moins, temporairement.

Le jeune homme se permit un regard ravageur et enflammé envers sa cousine, ses doigts remontant le long du bras de sa gracile petite cousine pour venir caresser du bout des phalanges, dans un geste obscène de douceur et de chaleur, la main sur sa joue, remontant de haut en bas sur la main, avant de susurrer d'une même voix de braise.


"Oh... Dans ce cas, vaut mieux la laisser dans sa maison close... Et me trouver une autre partenaire de jeu..."

Il rapprocha doucement son visage de celui de Garence, fermant a moitié les yeux, arrivant presque lèvres contre lèvres pour mieux lui glisser dans un souffle brûlant rempli de mille promesses.

"...Tu veux bien jouer avec moi, ma chère Garence... ?"

Oh, bien sûr qu'elle l'enverrait sur les roses. Elle était trop prude et innocente sur certain point pour jouer a ce jeu avec lui ne serait-ce qu'un instant. Mais au moins lui offrait-il en cet instant quelques secondes d'oubli. Il espérait que ce jeu, aussi ridicule soit-il, lui permettrait ne serrait-ce que quelques secondes où ses yeux se fermeront, où un sourire se dessinera, où elle se permettra un court soupir...

Voulait-il vraiment jouer à ça avec elle ? Oui, bien sûr. Garence était une belle jeune femme, qui cachait ses atouts sous une apparence austère, mais c'était un joyau brut demandant à peine quelques efforts pour devenir un bijou, et Alivan l'avait assez détaillé des yeux pour le savoir... En même temps, Garence était devenue bien plus qu'une cousine, depuis que leurs parents étaient à l'hôpital. C'était devenu une mère de substitution, n'ayons pas honte de le dire. Elle veillait sur les jumeaux avec cette bienveillance mêlée de dureté, avec cette générosité mêlée de sévérité, qui la rendait aussi chère que ça au cœur d'Alivan. Mais bon, là encore, on parle d'un homme qui est fou amoureux et désire plus que tout au monde sa sœur, alors sa cousine/mère, pensez-vous...

Sa main libre vint se poser sur la joue de Garence, la caressant à peine dans un léger tremblement. Le visage du jeune autocrate se rapprocha à peine alors que ses yeux se fermèrent, comme s'il allait...

Allez, arrête-moi, cousine. Gifle-moi, frappe-moi, sors-t’en d'une de tes pirouettes. Fais-moi ressentir que je ne t'inspire pas le moindre désir, qu'en cet instant, je t'ennuie à peine, que cela ne te trouble pas, ne t'amuse pas du tout... Si tu me laissais ne serait-ce que quelques secondes de plus... Qui sait quelle tournure cette nuit pourrait prendre. Surement pas celle que tu désires, ma chère petite Garence...
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Message  Garance Falconeri Mer 2 Sep - 22:18

Garance vit venir l’approche plusieurs secondes avant que Alivan ne l’envisage sérieusement et consciemment. Une lueur, dans ses yeux, plus féline et plus sensuelle ? Un mouvement corporel, un penchement des épaules ou un tremblement de mains ? Etait-ce son souffle, plus lent et plus bruyant, ou le léger tic qui agita sa bouche ? En tout cas, elle reconnut les signes avant-coureurs du soudain changement d’humeur de son cousin et se raidit immédiatement. Elle connaissait ces accès de douceur, de convoitise charnelle qui la débectaient proprement et la mettaient profondément mal à l’aise. Il rejetait maladroitement chaque complexe, chaque pudeur dont elle s’entourait, pour mieux s’approcher et susurrer des promesses qui écorchaient ses tympans. Comment osait-il envisager qu’elle le suive ? Comment osait-il seulement espérer qu’elle lui offrirait du même coup sa virginité et un billet direct pour un second inceste ? Il rêvait ! Elle n’esquissa aucun mouvement de recul. Elle écouta sa voix perpétuellement délicate murmurer, souffler à son oreille, comme le sifflement du Serpent qui jadis pervertit Eve. Elle arborait l’expression neutre et l’immobilité froide d’une statue de marbre alors qu’il laissait glisser ses doigts sur son visage et ses cheveux court, avançant son visage et offrant son souffle à son souffle. Son esprit hésitait entre la révolte meurtrière ou une réplique cinglante qui l’aurait fait immédiatement battre en retraite. Elle pensa à ses mœurs – mœurs qu’elle enviait et méprisait à tour de rôle, mœurs qu’il partageait notamment avec sa débauchée et divine de sœur, et avec les putes qu’il fréquentait si assidument. Elle ne voyait pas les choses comme ça. Au fond, elle avait gardé l’idéalisme propre à l’enfance : elle aurait voulu un mariage, un vrai, et alors là, offrir le don Falconeri. La dernière chose qu’elle pourrait jamais donner – elle avait vendu son âme au pouvoir, sa beauté serait laisser au temps, sa richesse et son influence étaient inconstants. Oui, elle voyait les choses comme ça : le présent ultime, la dernière pureté de la Belle Moscou Avilie, l’offrande d’elle-même.

Elle souleva sa main lourde de séverité, et glissa ses doigts dans la chevelure d’Alivan alors qu’il esquissait les derniers milimètres le séparant de sa bouche ; tirant sans douceur, mais sans violence, sur la crinière blonde, pour propulser le visage en arrière, elle planta son regard dans le sien. Elle le tenait toujours – de peur qu’il ne revienne bêtement à la charge, ce qu’il n’aurait certainement pas fait. Elle planta son regard dans le sien et en silence le dévisagea, longuement, plusieurs secondes, la bouche close, les pupilles pleines d’une austérité polaire. Elle laissait ses phalanges, ses ongles contre le cuir chevelu, sans accentuer la douleur, sans relâcher la pression. Elle se demandait une chose. Savait-il seulement ? Quelqu’un savait-il ? Elle ne lui avait jamais dit. Elle n’avait jamais proféré la vérité – il arrivait qu’elle se demande si une telle énormité, au pays des vices, était un choix, un manque de temps, ou un manque de beauté, de cette sensualité caractérisant les moscovites. Elle soupira. Peut-être le refroidirait-elle si elle laissait échapper que non, elle n’avait aucune expérience ; que jamais il ne pourrait assouvir ses fantasmes étranges avec elle, puisqu’elle n’était qu’une novice, novice qui ne suppliait pas pour être initiée, qui plus est. Elle lui faisait confiance – il ne le répéterait pas. Elle pensait à cette révélation comme on pense à un secret de cour d’école. Elle eut une moue boudeuse et seyante, qui donnait de la jeunesse à ses traits, de la douceur à sa bouche et du charme à ses yeux, et lâcha :

- Alivan… Je suis vierge. Pas la peine de te donner tout ce mal.

Voilà qui était dit. Elle lâcha délicatement les cheveux dorés.
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Message  Alivan Bosvoski Dim 13 Sep - 4:49

Alivan ne pouvait s'empêcher de regarder dans les yeux de sa cousine avec son sourire satisfait. En fait, la "caresse" dans ses cheveux lui était franchement plus délectable qu'autre chose. Garence se permettait rarement des gestes envers autrui, quel que soit le geste, alors en un sens, c'était déjà une sorte d'honneur. Mais c'était surtout les flammes de colère contenue dansant dans ses yeux qui lui plaisait. Oui, surtout en colère, Garence était indéniablement une très belle femme… Quel gâchis qu'elle persiste ainsi à se refuser à eux…

En même temps, il n'était pas peu fier. Toute à son honneur et sa fierté de se refuser à lui, elle semblait toujours occulter tout le reste de ses tracas. Alors, il continuait, même devant son air de refus évident, de jouer à l'amant transi n'attendant qu'un mot pour l'emporter directement au septième ciel sur cette table, sans la moindre invitation supplémentaire nécessaire.

Jusqu'au moment où elle prit parole.

Alivan cilla un court instant, avant de sortir par réflexe plus qu'autre chose, d'une voix surprise et sincère qui lui étais si inhabituelle que Garence devait l'entendre pour la première fois.


"…Tu déconnes… ?"

Le cousin crût vraiment à des acouphènes ou à être en plein bad trip. Mais à étudier l'expression de sa cousine, non, il avait bien entendu.

Garence était vierge. Son hymen était intact. Elle n'avait jamais eu de rapport complet. Elle n'avait jamais ressenti le plaisir d'avoir un homme en soit. Elle n'a jamais connu la pénétration vaginale.

Même en usant tout son dictionnaire de synonymes, même les plus salaces, Alivan n'en croyait toujours pas ses oreilles. Dans son esprit malade et fantasmant, il avait toujours vu Garence comme la maîtrisasse sadomasochiste de la famille, choisissant ses amants avec beaucoup de soin ou parmi ses secrétaires et cachant sous ses devant glaciaux un tempérament de volcan bouillant sous la couette. Mais vierge ? Elle ? Allons donc.

Le jeune autocrate fixait sa cousine du regard, la bouche légèrement bée, pendant quelques interminables secondes. Elle allait lui annoncer que ce n'était qu'une blague d'une minute à l'autre. Forcément. C'est elle qui contrôle le pire empire de débauche qui n'ais jamais existé, elle ne peut sincèrement pas lui faire croire ça… Mais visiblement, non, elle restait impassible.

Alivan hésitait donc. "Si ça te gêne, je peux arranger ça tout de suite" ? "Au contraire, ça m'excite" ? "J'ai toujours dit qu'il fallait abattre les barrières entre nous, viens sur mes cuisses" ? "Tu aurais dû le dire plus tôt, tu aurais déjà pu jouer avec cousine et moi y'a dix ans" ? "Hé bien, personne ne s'est dévoué ou tu les fais débander systématiquement" ? C'était très probablement une réaction de ce genre qu'elle attendait de son cousin. Et effectivement, toute sorte de blagues, remarques, piques lui sautèrent à l'esprit en même temps.

Et pourtant, il n'en choisit aucune.

Refermant la bouche et reprenant son sourire au bout de longues secondes d'un silence pesant, Alivan fixant toujours Garence, mais avec une expression plus bienveillante. Ma cousine, cette grande inconnue. Manière aussi de lui faire comprendre que, à l'exception de sa chère sœur peut être, naturellement, son secret serait mieux gardé que dans la tombe de celui ou celle qui passera l'arme à gauche dans deux semaines.


"Tu bois quelque chose d'autre, toi aussi ? Je trouve qu'il se fait soif."
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