[ Déliquescence ]
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Nuit d'Ivresse [PV Galvane]

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Message  Charlie Lisbon Dim 16 Aoû - 15:08

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 00.13.

Démarche souple et féline. Longues jambes blanches éclairées par les néons. Chevelure d'eau, battant au rythme des pas, contre le dos, nu, de sa propriétaire. Charlie était sublime. C'était dans les quelques paillettes qui brillaient au coin de ses yeux, dans ses longs cheveux bleu qui flottait derrière elle, et dans cette robe, bien plus moulante, bien plus courte, que ce que la décence l'autorisait. Elle était divine, l'enfant chérie des Courtisans. Concentrée de phéromones toute entière, on aurait pu la croire née pour ça, pour le plaisir charnel. Et pourtant, elle n'était pas un vulgaire Belle de nuit. Non. Elle était l'Éthanol. Grade parmi les plus élevé des courtisans. Ils lui mangeaient tous dans la main. Oh, elle en était fière bien sûr. Fière de compter parmi les personnes les plus importante de son rang, si jeune... Et pourtant, s'ils avaient su, tous, qui elle était vraiment...

De sa démarche féline, elle avançait tranquillement vers le bar. Le barman la connaissait bien sûr. Tout les barmans de la ville la connaissait. Logique en un sens. Mais celui-là aussi elle le connaissait. Intimement même. Il était plutôt bel homme, musclé et sec comme elle les aimait. Elle l'avait charmé, comme beaucoup d'autre, et lui aussi était tombé dans ses bras. Nuit de folie, nuit d'ivresse. Elle aimait ça Charlie, avoir des amants un peu partout dans la ville. Ça permettait de diversifier les contacts, et les confidences sur l'oreiller étaient alors plus varié. Elle avait des amants dans le simple peuple, d'autre parmi les Courtisans, les Belles de Nuit étaient parfois très bonnes informatrices également, pour un peu qu'on sache poser les bonnes question. En réalité, il n'y avait que chez les Autocrates et chez les Rebelles qu'elle n'avait aucun amant. Les premiers parce qu'ils la dégouttaient, les seconds parce qu'Eux la connaissaient trop bien. Et puis, de manière générale, il manquait cruellement d'imagination les Rebelles, bien qu'ils compensât par la fougue et la passion. Chacun son truc.

Pourtant, ce soir, elle n'était pas là pour le barman. Bien qu'il fut très attrayant dans sa tenue du soir. Non, et lorsqu'elle commanda sa vodka d'une voix nonchalante, lui aussi compris qu'elle n'était pas là pour lui. Pas ce soir.


- Alors Charlie, qui est ta proie ce soir ?

Elle l'aimait bien ce barman, il était futé, il réfléchissait bien, vite, et surtout, il savait poser les bonnes questions, et de la bonne manière. C'était pour ça qu'elle lui permettait une telle familiarité, lorsqu'ils n'étaient que tous les deux dans la conversation, évidemment. Il n'aurait pas fallu qu'il le discrédite auprès des autres Courtisans. Elle avait bossé trop dur pour ça.

Sirotant du bout des lèvres sa vodka a cinquante degré, elle promena son regard sur l'ensemble de la discothèque. Le bar était l'endroit idéal pour qui voulait chercher un homme ou une femme. Placé légèrement en hauteur, il permettait de dominer totalement les lieux, et offrait une vue implacable sur toute la surface de la boite de nuit. Partout, sous ses yeux, s'étendait des dizaines de personne, se trémoussant au rythme de la musique endiablé. Les corps jouaient les uns avec les autres, se frôlant, se touchant, se cherchant. Charlie avait déjà repéré trois Belles de nuit qu'elle connaissait
- si sa proie ne se montrait pas, peut-être irait-elle les saluer. Elle pouvait même s'arranger avec celle qu'on appelait couramment la favorite - qu'elle avait repérée plus loin - pour se glisser dans un duo, et n'avoir pas le moindre centime à débourser. Après tout, certains hommes aimaient avoir plusieurs femmes pour eux, dont une seule à payer. C'était une sorte de demi-tarif qui satisfaisait tout le monde. Et si la favorite l'autorisait, ça passerait auprès de la maquerelle. Oui, c'était tout simplement géniale comme plan.

Mais pour l'instant, elle devait se concentrer sur sa cible. Elle était venue pour cela à l'origine. Pour le voir Lui. Pour le charmer Lui. Et surtout, surtout, pour que Lui cesse d'avoir de tel soupçons sur elle. Mais pour cela, elle savait qu'elle devait jouer malin. Plus malin qu'avec n'importe lequel de ses anciens partenaires, parce que si elle se plantait, ce n'était pas seulement un bon coup qu'elle perdait. Non. C'était sa couverture toute entière. Et sa, elle ne le voulait pas. Définitivement pas. Elle avait une mission à remplir, et pour cela, elle devait maintenir sa couverture un maximum de temps, auprès de tout le monde. Y compris lui.

Pourtant, elle ne l'aimait pas. Oh non. Elle le haïssait même. Mais c'était son rôle. Son boulot dans l'ordre normale des choses. On ne lui avait pas demandé de se faire des amis parmi les Courtisans. Non. Juste de trouver de bons tremplins pour atteindre sa cible. Et Lui, c'était le dernier tremplin qu'il lui manquait.

Elle en était là de ses considérations lorsqu'elle le vit enfin. Sa cible. Elle finit sa vodka d'une traite, et sauta au bas de son siège de bar, décidée à se glisser près de lui. Glissant un billet dans la poche avant de la chemise que portait le barman, elle lui susurra :


- Lui. C'est lui ma proie ce soir.
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Message  Galvane Ivanov Dim 16 Aoû - 20:17



Il entra dans la Constellation sur les ailes mourantes d’une pilule d’ecstasy ingérée six heures auparavant ; si sa libido extrapolée par la drogue s’était tarie tandis qu’il tirait trois nanas en chaleur qu’il avait accostées au Mont de Vénus et qui s’étaient montrées très enthousiastes à l’idée d’une orgie intime, ses sens aiguisés tiraillaient encore sa conscience ; les couleurs hallucinogènes qui dansaient devant ses yeux, bien que moribondes, ondulaient toujours sur la pièce ; la musique s’accompagnait d’un sifflement aigu et discret, et le toucher exacerbé du dealer provoquait de longs frissons le long de ses doigts et de son dos, conférant presque à une pré-jouissance.

A un peu plus de minuit, Galvane rejoignait le centre dépravé de la jeunesse en état presque constant d’orgasme rêveur, une moiteur sensuelle caressant sa peau échauffée par la proximité des corps, les effluves de l’alcool et la buée provoquée par la mouvance de la salle. Une chanson de rock, moderne et électrique, rugissait des enceintes numériques arrimées au plafond de cristal ; les étoiles et le ciel noir étaient visibles dans la coupole translucide. Le bar, en hauteur, en plein milieu de la salle, installé sur pilonne, pivotait très lentement pour offrir aux buveurs une vue d’ensemble ; les lumières et les néons clignotaient à une vitesse vertigineuse qui lui insufflaient des malaises délicieux et psychédéliques. Offrant son visage au ciel ouvert, il inspira profondément l’air vicié, et ressentit toute la puissance de l’alcool qui pulsait dans son cœur, de la drogue qui circulait dans les synapses nerveuses, et de l’euphorie post-sexuelle lacérant sa cervelle explosée ; sur les rivages d’une ivresse inimaginable, il revenait à la lucidité aussi lentement que l’autorisait la lourde chaleur et ces corps qui promettaient les étreintes qu’il était venu chercher.

Il portait un simple jean, élimé et d’un gris assez clair, plus ou moins serré, et dans le style cigarette, et un t-shirt blanc et sobre simplement rehaussé par une cravate noire mal attachée qui bougeait autour de son cou et n’avait été attachée que pour embellir une tenue trop sobre ; alors qu’il se sentait épié, encore trop euphorique pour se soucier de l’ennemi qui jetait les picotements désagréables sur sa colonne vertébrale, il accueillit avec un sourire attrayant une rouquine aux courbes pulpeuses contre sa poitrine et la laissa danser, de dos et les fesses contre son entrejambe, en se frottant à lui ; la main féminine attrapa sa nuque et entama un mouvement de va-et-vient suggestif alors qu’il tenait sa hanche et la plaquait contre lui.

La mélodie dansait sur ses muscles et cousait entre ses membres le rythme lascif de la danse, alors que la fille chuchotait à son oreille des propositions, des chiffres de numéro de téléphone, des questions sans queue ni tête qu’il n’écoutait absolument pas ; un jeune homme à la chevelure sombre et au physique particulièrement harmonieux interpella son attention purement libidineuse et particulièrement éveillée, et, alors qu’il pressait la rousse contre lui, il attrapait de l’autre main la nuque virile pour relâcher le corps féminin, et embrasser l’inconnu. Le goût de l’absinthe et de la vodka se mêla au gin qu’avait ingéré sa proie, et le souffle alcoolisé heurta les parois de sa gorge pour étonner ses papilles ; les picotements d’un regard intrus augmentaient.

Son front se couvrait d’un voile de moiteur brûlante, et la fièvre bien connue des nuits excitantes remontait sous son front comme un virus fulgurant ; alors qu’il relâchait les lèvres nouvelles, légèrement stone, il eut enfin l’idée de lever le visage et les yeux vers le bar pivotant et illuminé qui l’attirait désormais par ses breuvages fluorescents et létaux ; et le frisson suspect de son échine disparut au profit de la compréhension.

Il rencontra le regard azuré et félin de Charlie Lisbon, et les dernières hauteurs de son Eden personnelles le laissèrent soudain échoué, naufragé, alors qu’il reprenait une grande partie de ses esprits hystériques ; elle descendait vers la salle, l’œil moqueur et la jupette volante, habillée comme une strip-teaseuse bon marché et peinturlurée comme une pétasse, portant sur sa figure de poupée la preuve tant et tant remarquée de son machiavélisme et de sa race encore inconnue, mais haïe. Sa robe indécemment courte et ses gambettes effilées avaient quelque chose d’attirant et de répulsif qui provoquait toujours chez Galvane une perplexité malaisée : il se demandait s’il préférait la crever en ricanant ou simplement l’humilier avec un viol. Il se figea au milieu de la piste, et, perdant le mouvement délicieux de son bassin, enfonça ses dents aigües dans sa lèvre inférieure.

Qu’elle vienne le voir. Il l’attendait.


Dernière édition par Galvane Ivanov le Lun 17 Aoû - 10:29, édité 1 fois
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Message  Charlie Lisbon Dim 16 Aoû - 21:14

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 00.40.

Démarche sensuelle et charmeuse. Rodant parmi la jeunesse enfiévrée de Moscou qui s'était réunies ici ce soir tel un grand félin en chasse. Sa proie était là, juste devant, et il ne lui faudrait qu'un saut pour l'attraper tout simplement. Il était complètement défoncé. Ça se voyait à ses pupilles complètement dilatées - écartelées même - à sa position statique au milieu de cette foule en délire, et surtout, surtout, à cette fine pellicule de sueur qui ne pouvait pas s'être développée si vite, même ici. Oui. Il était défoncé. Et ça, c'était bon pour elle. Parce qu'il était connu que lorsque le cerveau d'un homme était annihilé, il ne pensait plus qu'avec les deux petits cerveau situé entre ses jambes. Et ça, c'était bon pour elle : Elle se savait séduisante, elle ne comptait plus le nombre de main qui s'étaient posées sur elle durant sa traversée, certaines avec qui elle aurait bien approfondit le geste de manière plus sensuelle, tandis qu'avec les autres, ç'aurait été plus violent. Mais là n'était pas la question. Elle se savait séduisante, et tout ça, ce n'était que pour un seul homme. Pour Lui. Pour Galvane Ivanov. Le revendeur. Le seul homme parmi tout les Courtisans à se méfier encore d'elle. A cause de son âge ? A cause de ses manières ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais une chose était sure : Il ne l'aimait pas, et il fallait que ça change.

Plus que deux personnes s'interposaient encore entre elle et l'objet de ses passions, et déjà, elle sentait l'adrénaline propre à ceux qui se prépare pour une grande bataille monter en elle. Oh oui, ce soir, elle allait se le faire. Dans tous les sens du terme. Roulant légèrement des hanches, elle passa enfin les derniers obstacles, et se retrouva tout contre lui. Se reculant légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux, elle susurra :


- Tu danse Ivanov ? Après tout, tu n'es certainement pas venu jusqu'ici simplement pour... rester immobile au milieu de la piste... Si ?

Sa voix était taquine. Provocante. Entre la petite fille bien sage, et la peste de première catégorie. Indubitablement, il ne verrait que la peste. Il ne voyait toujours que la peste. Celle qui lui ressemblait le plus. Sans attendre de réponse de sa part, elle commença à onduler des hanches près de lui, danseuse lascive et sensuelle. Désirable. Divine. Sexuelle. Ses cheveux volait autour d'elle au moindre de ses mouvements, et ses yeux d'eau ne le quittait jamais plus d'une seconde. Oh non, elle ne lui ferait pas l'honneur de baisser les yeux. Elle préférait l'incendier du regard. Où incendier, bien sûr, à ici un sens profondément charnel. Bien sûr.

Regard incandescent. Silhouette démoniaque. Débordante de charme et de sexualité. Ce n'était plus juste les sens qu'elle veillait à incendier ici, mais bien les sexes. Et c'était facilement remarquable. Le moindre de ses contacts, que se soit avec l'homme face à elle, où avec tous ceux qui les entourait était calculé pour être le plus excitant possible. Sans pour autant être vulgaire. Légèrement candide, faussement innocent. Calculateur. Machiavélique. Charlie à cette instant aurait pu ressembler à une Belle de Nuit qui aurait chercher à appâter un client particulièrement riche. Et dieu savait qu'elles étaient douées, le Belles, pour attirer des clients dans leurs filets. Mais tout le monde savait que ce n'était pas l'argent qui intéressait Charlie. Oh non. Ce qui l'intéressait ici, c'était les pensées de l'homme face à elle. Elle aurait tout donné simplement pour savoir ce qu'il se passait dans son esprit ivre et paumé. Oui, n'importe quoi. Et le numéro d'allumeuse qu'elle mettait actuellement en place était justement dans ce but.

Étrange comme le corps de la femme peut-être double. Femme par son comportement, sa sensualité, et son comportement, et petite fille par ses grands yeux et ses formes. Pas bien finie la planche à pain, ça ne l'empêchait pas d'être délicieusement enivrante. Elle avait étudié le monde entier, avait observé les failles de chacun, et savait comment les séduire. Tous. Sauf l'énergumène face à elle qui restait encore et toujours un mystère complet.

Pourtant, elle y avait travaillé, veillant à bien l'observer, à voir quelles femmes lui plaisaient, comment, pourquoi, etc... Mais rien n'y faisait. Elle ne réussissait toujours pas à le comprendre et à l'analyser comme elle avait pu le faire pour de nombreux hommes avant lui. Mais il fallait. C'était une nécessité. Elle ne pouvait pas le laisser décemment narguer sa couverture avec ses regards suspects et sa total herméticité à son charme. Elle devait l'avoir lui aussi.

Et parole de Charlie, elle l'aurait. De préférence ce soir. Histoire de pouvoir remplir sa mission au plus vite, et ne plus traîner plus longtemps avec ces saletés de Courtisans et leurs minauderies à vomir. Oui, plus elle les côtoyait, plus il la répugnait. Il fallait qu'elle parte très vite d'ici si elle ne voulait pas finir comme eux.
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Message  Galvane Ivanov Lun 17 Aoû - 10:19



Il l’avait vue avancer jusqu’à lui, descendre les escaliers menant à la piste, puis le rejoindre en fendant la foule des danseurs ivres, immobile entre les corps mouvants, presque incongru. Seul son souffle court, la brillance de son front, la dilatation de ses pupilles le rapprochait maintenant de ces autres qui ondulaient dans la salle comble. Il avait perdu l’état d’esprit euphorique et libéré qu’il savourait quelques minutes auparavant, et était maintenant redevenu, au cœur néanmoins de son délire déclinant, Galvane Ivanov. Non plus un anonyme, un inconnu fondu dans la masse des inconnus, non plus un corps sans âme, jeté dans la quête avide de nouveaux plaisirs, mais Le Revendeur, fixant droit dans les yeux l’ennemie. Elle parvenait à lui de sa démarche lascive, et il voyait les hanches étroites et enfantines encore rouler sous la robe courte ; elle exsudait une force peu commune, un autoritarisme séducteur, comme si elle obligeait autrui, par ses gestes et ses charmes, a la vénérer immédiatement. Il repoussa d’un coup de tête ses cheveux et, calmement, entre l’opacité de ses hallucinations douceâtres, s’apprêta à résister.

Charlie Lisbon n’était pas une sombre idiote – c’était bien ce qui inquiétait et agaçait Galvane ; il avait très bien vu les stratégies qu’utilisait l’Ethanol pour se mettre la City dans la poche, notamment en observant discrètement les goûts de ses proies, pour imiter ensuite leurs affinités – si l’un aimait les innocentes gamines, elle se métamorphosait ; si l’autre avait un faible pour les intellectuelles touche-à-tout, la fillette suivait le pas. Manque de chance, Galvane n’aimait rien d’autre que lui-même et les addictions ; et Lisbon ne pouvait en aucun cas devenir une drogue, ou un mec misogyne et libidineux. Devant elle, il avait toujours jouer comme une anguille, lui laissant l’illusion de comprendre, pour ensuite onduler vers une autre direction qui la laissait perplexe. Il savait. Elle n’était pas d’ascendance courtisane. Elle était une inconnue, une simple inconnue. Elle cachait quelque chose, et il allait découvrir quoi ; sans tomber dans ses filets de succube.

Elle parvint, jouant des hanches et du sourire, à lui ; sa robe à col mao dessinait des enluminures de soie et ses paupières teintées de rouges s’éclaboussaient de paillettes étoilées ; immédiatement, elle se colla à lui. Le flou artistique que conférait l’ecstasy à son esprit se dissipait peu à peu, mais pas assez rapidement néanmoins pour qu’il empêche ses pensées de convenir que cette petite pétasse avait tout d’une divine amante et que son corps en mouvement était particulièrement attirant ; s’il ne contrôlait pas son physique, il parvenait à avoir un impact sur ses paroles et sur la farouche haine que vouait son psychisme à Charlie. Elle le provoqua d’une voix sarcastique ; baissant le visage sur elle, il prit sa taille, l’amena à lui et, déposant sa main sur le bas de ses reins, la laissant onduler contre son corps en savourant l’infâme déshonneur qu’elle allait finir par ressentir.

Ouais, elle l’excitait, certes. Mais elle devait ramper contre lui pour attirer son attention, et ce, en vain. Il allait lui cracher sa vulgarité à la gueule. Un vague sourire effleura ses lèvres ; il plaqua le bassin de Lisbon au sien, ne répliqua pas, et, bougeant lascivement, suivit du regard l’ondulation géniale et démentielle qui secouait la fana de liqueur. Elle se moulait à la forme de son buste comme de l’eau sur une pierre ; souple et sensuelle, elle suivait à la perfection chaque recul, chaque ardeur, chaque pulsion qu’elle engendrait chez Galvane. Ses boucles bleutées formaient un halo autour de son visage enfantin, son expression se muait en invite, ses lèvres accrochaient le regard du Junkie. Il lui laissait croire volontiers qu’elle lui faisait de l’effet et qu’elle arriverait à ses fins : coucher avec lui, comme elle avait fait avec les autres, histoire de se les mettre dans la poche ; puis, lentement, il posa sa seconde main sur la nuque fine, attira le joli minois près de son visage, pencha le menton vers elle, et, les lèvres proches des siennes, échangea un court instant son souffle avec elle. Quelques milimètres tout au plus les séparaient, simplement pour qu’il puisse la fixer dans les yeux et l’hypnotiser une seconde ; il sentit la respiration chaude de la gamine courir sur sa bouche et s’insérer sur l’émail ultra sensible de ses dents, et plongea son regard sombre dans les prunelles soyeuses de l’ennemie.

Il aurait pu l’embrasser sur le champ, et finir la soirée dans une cabine glauque de toilettes de luxe. Mais ses doigts serrèrent d’un seul coup la petite nuque, menaçants, et son expression se durcit dangereusement ; il cracha à voix basse, assassin et glacial :

-
Tu cherches quoi, là, salope ? Les limandes ne m’intéressent pas. Va te frotter ailleurs, et que je ne te reprenne pas à partager tes miasmes de traitresse avec mon corps.

Il la repoussa violemment, d'une simple secousse sur la nuque, l’obligeant à faire plusieurs pas en arrière, et la foudroya d’un regard mauvais.
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Message  Charlie Lisbon Lun 17 Aoû - 14:38

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 00.50

Charlie dansait. Portée pas la musique. Portée par la luxure. Elle s'amusait comme une petite folle à charmer tout ceux qui l'entourait. A charmer Ivanov. Envoûtante petite peste. Adorable salope. Et puis, il semblait rentrer dans son jeu aussi. Sa main sur sa hanche, son bassin contre le sien,leur corps qui se fondait l'un dans l'autre. Sensualité. Jeu. Luxure. Pourtant, il y avait comme un petit je-ne-sais-quoi qui rendait la situation étrange. Malsaine bien évidemment, mais surtout pas normale. Et l'instinct de Charlie lui disait de se méfier parce que l'autre en face semblait trop lucide pour tomber si facilement dans son piège. C'était étrange ça aussi. Défoncé comme il était, comment pouvait-il avoir encore la lucidité de se méfier d'elle. Oui. Toute cette situation était étrange. Et Charlie se méfiait.

Mais ne vous trompez pas : ça ne l'empêchait pas de profiter de l'instant. Elle était comme ça Charlie. Quel que soit la situation, elle n'hésitait pas à y trouver son propre profit. Elle s'amusait ainsi, contre le corps de son rival, son souffle se mêlant à celui de l'homme qu'elle haïssait tant, ses yeux d'eau hypnotisant ceux d'acier de son vis-à-vis. Électrique. L'ambiance autour d'eux vibrait d'une électricité malsaine. Lorsqu'il se saisit sa nuque pour l'approcher sensuellement de lui, elle ne put que s'imaginer quelques secondes embrassant l'homme avec la passion qui les caractérisait tout les deux, passion véhiculer par toute cette haine qu'ils partageaient. Mais il la repoussant, brisant tout espoir de conquête. Apparemment, ce ne serait pas ce soir qu'elle pourrait ce le mettre dans la poche.

A la rudesse de son geste, et aux phrases assassines qu'il lui jeta, elle fut tentée quelques instants de lui coller une claque retentissante dans la figure. Ou plutôt non, elle préférait les coups de poing au gifle. Trop féminine selon elle. Une bon coup de poing dans le plexus solaire. Là ou elle pourrait lui couper la respiration tout net. Qu'il suffoque un peu, dans cette ambiance étouffante, avec toutes ces drogues qu'il avait ingéré. Ça n'aurait pu lui faire que du bien. Non ?

Puis elle se rappela qu'elle n'était pas là pour se battre bien au contraire, et que l'homme face à elle se méfiait déjà suffisamment d'elle pour ne pas qu'elle en rajoute par un coup de poing bien placé. Non, il fallait qu'elle soit plus maligne que ça. Alors comme toute réaction propre aux gens passionnés comme Charlie, elle éclata tout simplement de rire. C'est vrai que dans le fond, la situation était comique. Ils étaient dans le même camp - du moins, c'est ce que les Courtisans croyaient - et ils étaient là à se prendre la tête comme deux ado en pleine puberté. Et le pire c'est que même sa propre colère l'amusait. Oui. La situation était très drôle. Et tout en se remettant à danser Charlie riait. Parmi ses éclats de rire, elle réussit tout de même à glisser :


- Oh, allé Ivanov, fait pas ta tête de lard... j'ai l'impression qu'à chaque fois que tu me vois tu te crispes... Je ne suis pas un monstre tu sais...

Nouvel éclat de rire. Pas un monstre ? Presque pas. Bon, au détail près qu'elle ne faisait jamais preuve de bon sentiment, qu'elle se fichait pas mal de ce que pouvait ressentir ceux qu'elle abusait, et surtout qu'elle adorait jouer avec les sentiments des autres. Mais ça, à Moscou, c'était une sorte de coutume, la banalité à l'état pure, alors il n'était peut-être pas nécessaire de le préciser. Si ?

Elle le fixa un instant, un air faussement sérieux sur le visage, mais une lueur rieuse dans les yeux.


- Je sais ce qu'il te faudrait pour te lâcher un peu... Un bon cocktail ! Et pour te prouver ma bonne foie, je te l'offre.

Une nouvelle fois, elle se tortilla face à lui, une petite moue faussement innocente sur les lèvres. Il fallait qu'il accepte. Si elle réussissait à lui fait boire sa dernière création dans un Tumbler, cul sec, elle pourrait à la fois tester la force du cocktail, et en même temps l'enivrer un peu plus, pour qui sait, réussir finalement, là où elle avait échouer.

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Message  Galvane Ivanov Lun 24 Aoû - 23:52



Elle éclata de rire. Dans la brume arachnéenne de sa défonce, ce son cristallin lui fit l’effet d’une bombe ; éloignée, elle fixait son regard clair sur lui, et son sourire s’ouvrit sur ses dents de chaton, expulsant un roulement soyeux et hilare. Il eut un temps d’arrêt, immobilisant membres et soupirs ; après ses insultes, elle était retombée sur ses pattes de prédateur. Ses cils féminins battirent, ses joues fines s’ourlèrent de fossettes juvéniles, son corps fin et harmonieux mua sur les nouvelles rythmiques, elle eut une expression naturelle et enjôleuse qui aurait fait fondre le cœur de n’importe quel être masculin. La migraine, la sueur humidifiant ses tempes et ses cheveux, et son soudain mal-être le sauvèrent d’une telle tendresse. Il se relevait difficilement de la dernière vague de son voyage vers l’ivresse. Une crampe d’estomac, un éclair sous son front battant, une accélération de son cœur fatigué, l’amalgame le terrassa un instant. Il avala une goulée d’air, la bouche lasse et entrouverte, haletant indubitablement et recherchant la dilatation de ses poumons maladroitement ensommeillés, et crispa une main sur son abdomen. La fulgurante souffrance s’effaçait déjà. Il sentait la veine enluminant son cou battre sous la peau, transparaissant sur sa gorge et attestant de son rythme cardiaque maladif, et d’un revers de poignet effaça la moiteur qui s’accumulait au-dessus de l’arcade cambrée de ses sourcils. Il inspira.

Je t’offre un cocktail. Je t’offre un cocktail. Elle proposait un cocktail, la petite poufiasse. Elle connaissait le jeu, établissait les règles, et de plus l’attirait en terrain conquis, puisqu’il était connu que l’Ethanol savait jouer avec les liqueurs et les barmen. Il suffisait qu’elle jette un clin d’œil à l’un de ces gros cons, pour qu’il rajoute de l’absinthe ou même de l’arsenic dans un des colorés breuvages servis à l’étage. Il enfonça son regard dans celui de Charlie, la vrillant violemment de ses pupilles extrapolées, la violant profondément et psychiquement d’une œillade assassine et profonde, et accrocha ses ongles aux passants de sa ceinture, et inspira profondément. L’oxygène revenait sur la pointe des pieds, comme la température de son corps baissait doucement. Comme son cœur s’endormait en silence. Comme sa migraine s’envolait avec peine. Il avait la gorge sèche comme du carton, et retombait violemment sur terre, reprenant ses esprits avec la douleur diffuse caractéristique des fins de nuit ; la férocité de la pilule s’éloignait à tire d’aile. Sa lucidité et ses divers maux s’arrimaient à sa cervelle et à sa peau, coulant entre ses muscles une douce meurtrissure endolorie. Et surtout, il crevait de soif, crevait d’envie de s’abreuver, comme un chien sur le bord d’un lac. Elle était trop tentante, la nymphette, la fée bleue, la naïade de l’alcool. Elle proposait l’ambroisie et la paye, comme on invite un obsédé sexuel dans un lit, comme on tire un joueur vers la roulette, comme on propose une pipe à un mec éméché. Elle savait y faire au niveau de la présentation : corps ondulant, voix sensuelle, sourire engageant, rire cristallin et œil taquin. Il sentit sa résistance faiblir, son désir malsain d’elle grimper dans les nimbes de son corps avide, et pencha la tête sur le côté.

Ses lèvres se serrèrent plusieurs fois, ses ongles rongés griffèrent le jean, son esprit combattit sa faiblesse, et alors que Galvane interdisait une parole, une capitulation, un pas en avant, le Cœur pulsant, l’Âme assoiffée, les Mains libidineuses et la Virilité perverse ensemble le lancèrent vers la tentatrice sournoise. D’une pulsion brève et enfantine, il attrapa les effilés doigts blancs, enlaça la paume et serra la peau de Charlie, et se laissa guider vers l’escalier illuminé ; il découvrit sa chaleur contre sa chaleur, sa moiteur contre sa moiteur, son effluve contre sa fragrance, et suivit le roulis aquatique des cheveux bleus, des hanches fines, de la robe de soie. Ses yeux accrochèrent le mouvement d’onde. Il inspira profondément, la tête en arrière, à la recherche de fraîcheur alors qu’elle avançait, et, la gorgée étouffée de vent froid, dit à retardement :

-
Oui.
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Message  Charlie Lisbon Sam 29 Aoû - 0:04

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 01.00

Il avait pris sa main. Et alors qu'elle lui tournait le dos, l'entraînant avec elle vers le bar, elle sourit, narquoise. Pour beaucoup, cette acceptation aurait pu paraître anodine, ce n'était après tout qu'un verre entre collègues. Pourtant, Charlie savait qu'avec Galvane, ce n'était pas la même chose. Elle savait que cette acceptation, c'était une première bataille de gagner. Bien sûr, avant de pouvoir gagner sa confiance, elle allait avoir encore un nombre important de bataille à jouer. Et à triompher. Mais elle avait foie en sa prochaine victoire. Cet homme était l'illustration même de la dépravation : Sexe, drogues, alcools... Il collectionnait les vices. C'était là ses atouts. Tout son corps appelait au sexe, et à la luxure. Elle était l'Éthanol, et l'alcool était son terrain de jeu. Quant à la drogue... Il n'avait pas besoin d'elle pour cela.

Elle se faufilait parmi les différents danseurs, souple, et ondulante. Forme féminine parmi les marqueurs bruts qui l'entourait. Elle s'amusait comme une petite folle, délicieuse séductrice et dangereuse prédatrice. Elle jouait au jeu le plus excitant qu'il existe : Celui de la tentation. Elle était le péché qui devait séduire le simple homme qui était derrière elle. Il était Ève, et elle était le serpent. La pomme serait ce délicieux cocktail qu'elle allait tester sur lui. Et si l'effet était tel qu'elle l'avait prévu, alors il ne serait bientôt plus qu'à lui.

Montant lentement les marches menant au bar, elle laissait son bassin rouler juste sous le nez de l'homme qui était derrière elle. Il fallait vraiment qu'il se méfiât d'elle pour résister aussi longtemps à ses péchés. Ou peut-être était-il de l'autre bord... Non. Il ne pouvait définitivement pas être de l'autre bord, elle l'avait à de trop nombreuse reprise surpris en compagnie de demoiselle, toutes plus sulfureuse les unes que les autres, toutes plus chères les unes que les autres aussi. Et à ça, un nouveau sourire goguenard fleurit sur ses lèvres. Toutes les femmes que côtoyait Galvane ne pensait qu'à ce qu'elle pourrait tirer de lui. Pour les Belles de Nuit, c'était de l'argent. Pour Charlie, c'était de la confiance. Elle avait besoin de la confiance de tout les courtisans, et surtout de celle de cet homme qui l'avait tant surveillée, pour assouvir ses projets.

Arrivés devant le comptoir, elle poussa légèrement Galvane, l'incitant à s'asseoir, et se pencha sur le barman pour lui susurrer :


- Tu voudrais pas me rendre un service dit ?

Sourire coquin, voix sensuelle, moue tentatrice. Emballé c'était bouclé. Ils étaient si simple à manipuler. D'autant plus qu'elle n'était pas n'importe qui. Un appel de l'Éthanol et vous pouviez dire adieu à votre job, voir à votre licence. Elle n'était pas la personne à se mettre à dos à Moscou. Pas quand votre fond de commerce était l'alcool tout du moins. Alors forcément, l'autre en face acquiesça.

- Dans un Thumbler, tu me mets un fond de grenadine, trois cuillère de sucre...

Tandis qu'elle dictait les différents ingrédients à son vis-à-vis, celui-ci ajoutait, au fur et à mesure, les différents composant. De la Vodka, du martini, de la sauce W, du lait... Touiller jusqu'à obtenir un mélange homogène... Charlie sourit. Son cocktail était près. Se penchant de nouveau, offrant dans le même instant une vue magnifique sur le haut de ses cuisses, ferme et rose, elle attrapa une petite cuillère qui traînait sur le comptoir, et goûta l'ensemble. Jouant avec les saveurs, faisant rouler les parfums sur sa langue, elle réfléchit un instant. Il manquait un ingrédient. Gardant la position un instant, elle réfléchit, cherchant sur ses papilles l'ingrédient mystère, celui qui donnerait toute sa particularité à ce dernier cocktail. Mais ça ne venait pas. Alors, dépitée, elle glissa de nouveau au sol. Elle n'avait rien dit, et l'autre en face attendait un commentaire de sa part.

Elle fit alors quelque chose qui, s'il n'avait pas alors été si important, aurait pu être tout à fait anodin : Elle tourna le regard vers Galvane. Leurs yeux se croisèrent. Pire, ils s'accrochèrent. Dans cet échange, n'importe quel observateur attentif aurait pu déceler une passion sexuelle non assouvit, de l'électricité par légère dose, une vieille rancoeur, et pourtant, dans le fond, une certaine tendresse. Pourtant, le sentiment qui prônait entre eux, celui qui faisait que leur relation était aussi particulière, c'était l'inattendu, cette petite dose de piquant qui faisait toute la différence.

Et dans ces yeux d'acier, elle sut soudainement exactement quel était l'ingrédient qu'il manquait à son breuvage. Alors elle se pencha de nouveau vers le barman, et souffla :


- Ajoute moi quelques gouttes de Tabasco, tu veux...
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Message  Galvane Ivanov Dim 6 Sep - 14:53



Les courbes. Il faisait un arrêt sur image à chaque centimètre savouré, observé, adoré. Elle était de dos, elle parlait à ce petit branleur de barman qui la dévorait des yeux en lui obéissant au doigt et à l’œil ; il ne faisait même pas attention, inconscient qu’il était, encore pantelant de cette dernière salve de délire paroxystique, à ce qu’elle mettait dans le thumbler : elle aurait pu ajouter au breuvage de l’arsenic qu’il aurait tout avalé comme un bébé affamé. Il avait la gorge desséchée, affreusement douloureuse, il voulait hurler à sa déshydratation. Il avait soif. SOIF. Il renversant la tête en avant un instant, perdant de vue le corps de Charlie, et inspira profondément. Son souffle lent, clairsemé, saccadé martelait sa bouche, sa langue, son buste. Ses poumons dilatés cherchaient l’oxygène manquant. A boire, à boire.

Il releva les yeux et reprit son examen pour patienter, l’esprit en vrille. Elle souriait, charmeuse, au barman, en articulant les ingrédients qu’il n’entendait pas, en détaillant les techniques qu’il ne mémorisait pas. Ses cheveux en lourdes spirales… les épaules fines et étroites… la taille marquée, creusée, et ses hanches, et ses jambes, toutes proches et exquises, à portée de doigts… tout était si souple, si arrondi, si délicieusement ondoyant… A portée de doigts… Il s’apprêtait à avancer la main vers cette fantasmagorique vision, vers le dos cambré et gracile, a toucher du bout des phalanges les saillances de cette colonne vertébrale, lorsqu’elle se tourna à demi ; et là, elle croisa son regard.

Il agrippa immédiatement le bleu pur de ses prunelles, le gouffre de ses pupilles, la beauté de cet éclat oculaire ; plongeant son œillade dans la sienne, il accrocha leurs deux âmes au creux de leurs iris symbiotiques, retenant tout geste pour simplement verser en leur osmose toute la sensualité, toute la colère, toute la passion d’elle et d’eux qu’il ressentait confusément. Ce regard valait tout : un baiser, une violence, une bagarre, un appel, n’importe quoi. Les sensations se mélangeaient dans l’esprit flou de Galvane, et seuls les yeux, les yeux bleus et clairs de Charlie éclairaient l’univers ténébreux qu’il avait forgé autour de lui ; et c’est ici, immédiatement, là, dans l’électrochoc de leurs cornées, qu’apparut sa propre vérité : la jalousie, la haine qu’il lui vouait, ne résidait que dans la fascination immense qu’elle exerçait sur lui.

Elle se détourna une nouvelle fois pour parler au barman et il retient une pulsion soudaine et charnelle de la prendre contre lui, d’embrasser les lèvres de la limande, de toucher le corps de la traitresse, de la suspecte, de serrer fiévreusement l’honnie Courtisane. Il se reprit en enfonçant les ongles dans la surface du bar, soudain au bord de la nausée, choquée, adorateur, colérique, maladif, assoiffé. Il venait, ce cocktail ?! Voilà qu’il perdait la boule ! Ses mains endolories par la force de sa poigne sur le bar l’éveillèrent : la douleur traversa ses ongles et ses doigts. Il rouvrit les yeux et regarda Charlie prendre dans sa main le verre au liquide rouge, doté d’une adorable et festive ombrelle. L’illusion était parfaite : elle lui offrait du sang sur un plateau. Son délire éphémère lui hurlait de ne pas boire, ne pas boire, empoisonné ! Mirage d’oasis tant attendue, et pourtant, cette couleur ne prédisait rien de bon ! Rouge, rouge, rouge !

Sans s’en rendre compte vraiment, luttant pour rester calme, pour différencier transe et réalité, il amena le verre à ses lèvres, et, gracieusement, avala la première gorgée du breuvage. La fraicheur, le gout acidulé, la douceur du lait éclatèrent sur sa langue douloureuse et apaisèrent presque immédiatement sa gorge douloureuse et enflée par la drogue ; alors que sa trachée se dilatait, l’air entrait par bouffées dans ses poumons somnolents, et il avala d’une traite les trois quarts du cocktail, sans faire attention à la saveur décapante de l’alcool pur et de la force coupante du mélange. Comme c’était bon… il recouvrait ses sens, son esprit, il buvait, buvait, à toute vitesse, et le volume écarlate baissait à vue d’œil dans l’énorme verre de cristal ; sa pomme d’Adam s’agitait sous sa peau, à la vitesse fulgurante de sa soudaine passion pour l’alcool, et son esprit s’éclaircissait au fur et à mesure. Que c’était bon. Parfait. Cette petite garce savait y faire. Il rouvrit les yeux sans cesser d’ingérer le mélange carmin. Il rencontra de nouveau les prunelles animales de la proie haïe. Derrière le verre, il eut le demi-sourire d’un enfant qui remercie sa mère pour le bon lait-fraise qu’elle avait mélangé rien que pour lui ; ses traits se détendirent, il referma les paupières, il termina sans reprendre son souffle. Reposant le verre d’un coup sec sur le bar, il inspira profondément.

Le liquide roulait encore dans sa gorge, voguait encore dans son ventre, il en sentait la chaleur de l’alcool, la froidure des fruits, du lait, et la douceur du mélange. Il avait dans les yeux l’éclaircie brève d’une trêve inattendue. Il dit d’une voix dure et calme :

-
Cesses de draguer ce barman ou je lui pète la gueule, Limande. Et détache-moi ce col de prude.
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Message  Charlie Lisbon Dim 6 Sep - 18:31

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 01.05

Rouge. Elle avait suivit des yeux le trajet écarlate du liquide de sa création à sa fin. Elle avait observé Galvane empoigné le verre sans un mot. Pas un merci, pas un merde. Rien. Mais il ne fallait pas trop en demander, et déjà qu'il acceptât son cocktail sans rechigner était, de sa part, un grand geste. Excitation. Comme une enfant à qui l'on aurait annoncé l'avancé de son anniversaire, elle attendait avec une impatience non feinte l'effet qu'aurait sa dernière création sur sa superbe proie, mais déjà, à la couleur profondément vulgaire du breuvage, elle sentait qu'il serait formidable. Excitation, tentation... elle ne le quittait pas des yeux, hypnotisée par l'ondulation fascinatoire du liquide. Elle se retenait du mieux qu'elle pouvait pour ne pas laisser transparaître son impatience. Un cocktail, surtout quand il était tout neuf, devait être savouré et vénéré. Rien ne devait être laissé à l'hystérie de sa créatrice. Rien.

C'est pour ça que lorsque - après ce qui lui avait paru durer des heures mais qui en réalité n'avait pas du dépassé une demi seconde - il porta enfin le verre à ses lèvres, elle ne put retenir sa frénésie et s'approcha d'un pas. Il n'y avait rien de plus sensuel qu'un nouveau cocktail passant les lèvres d'un consommateur. Qu'aurait-elle donné pour être à la place du liquide sanguin, et glisser du froid relatif du verre pour la chaleur merveilleuse de la gorge de Galvane ? Qu'aurait-elle donné pour être l'une de ses papilles gustatives, sentir le lait nouvellement aromatisé glisser sur elle, et ressentir, jusqu'au plus profond de son corps toute les effluves de l'alcool. Elle s'imaginait déjà, flottant le long de la trachée, réveillant les sens sur son passage. Le goût bien sûr, parce qu'elle serait acidulé, comme un bonbon, douce aussi. Mais dans le fond, comme une dernière touche de fantaisie, piquante. Mais se serait aussi le nez, par son odeur sucrée... la vue, le touché... les cinq sens se mouvrait dans un ballet harmonieux sur son passage. Jouissive petite Éthanol.

Jouissif. Comme le regard d'acier de son vis-à-vis, enivré par la boisson. Il ne cessait pas de boire, préférant au sirote, le cul sec, plus masculin et viril. Mais il avait r'ouvert les yeux, et il la fixait, à la manière d'un enfant reconnaissant. De la reconnaissance. Fallait-il que le cocktail soit sacrément fort pour qu'il puisse ressentir ce genre d'émotion à son égard alors même qu'il était encore en train de boire. A moins que ce ne fut lui qui était particulièrement étrange ce soir. Il fallait dire qu'il l'avait suivit jusqu'au bar, qu'il lui avait pris la main, qu'il avait accepté son cocktail... Ça faisait beaucoup pour une soirée. Piège ou simple fatigue de cette méfiance constante qu'il éprouvait à son égard ? Devait-elle se méfier ou seulement se laisser aller, elle aussi ? Aucun des deux. Elle avait une mission. Elle devait l'honorer. c'était pour ça qu'elle était là. Pour ça qu'elle devait se montrer délicieuse sensuelle et tentatrice. Pour ça qu'elle devait rester vigilante.

Pourtant lorsqu'il referma les yeux, elle ne put s'empêcher de se sentir curieuse, perturbé par ce dernier effort qu'il semblait faire pour avaler jusqu'à la dernière goutte le breuvage. C'était comme s'il venait de couper quelque chose entre eux, et alors qu'elle se retournait de nouveau vers le barman, prête en commander un deuxième, ne serait-ce que pour pouvoir, une nouvelle fois, admirer la descente sensuel du verre, il lui fit une remarque qui la laissa pantoise. Comme ça elle devait cesser de draguer le barman ?! C'était lui qu'elle draguait depuis le début de la soirée... Le barman lui mangeait dans la main, comme tous les barmen de Moscou. Elle n'avait pas besoin de déployer une quelconque drague pour avoir ce qu'elle désirait. Elle était l'Éthanol. Pourtant, comme mue par une irrépressible envie de se rebeller, elle laissa un sourire sardonique fleurir sur ses lèvres. Il voulait la voir en draguer un autre ? Soit, il allait voir.

Sensuelle petite salope, elle détacha doucement les pressions de son col Mao. Les avant-bras resserrés innocemment contre sa poitrine, elle offrait à ses deux spectateurs improvisés une vue à la fois timide et tentatrice de sa gorge progressivement découverte. Elle baissa discrètement les yeux, faussement gênée, et papillonna un instant des paupières, le temps de terminer son oeuvre. Petite poitrine certes, mais sans soutien-gorge, la vue était tout de suite plus désirable. Alors ceci fait, seulement, elle releva les yeux vers Galvane, et s'approcha de lui jusqu'à ne plus être que tout contre son corps, sa poitrine juste sous son nez, pour lui susurrer :


- Satisfait ?

Sans attendre de réponse, elle se détacha de lui, et se tourna de nouveau vers le barman, le même sourire sur les lèvres. Alors, plus libidineuse que jamais, elle posa un genoux sur le tabouret de bar, et s'en servit pour se propulser. Les mains bien à plat sur le bar, elle dominait très légèrement l'autre derrière le montant de bois. Ondulante, à demi à quatre patte devant lui, sa robe, bien trop courte remontant encore un peu sur ses cuisses, offrant de nouveau une vue totalement impudique à Galvane.

Et plus lascive que jamais, elle embrassa le fameux barman. Un baisé long, sensuel, profond. Sans passion, mais d'une vulgarité sans nom. Son but ? Voir jusqu'où il pouvait aller dans sa jalousie... et après, s'en servir contre lui. Car de toutes les passions, c'était celle là qu'elle préférait.
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Message  Galvane Ivanov Dim 6 Sep - 19:54



Ses yeux se fixèrent délicatement sur les mains fines de la gamine tandis que, mutine et orgueilleuse, elle détachait les boutons du col mao. Elle affichait un air faussement timide qui, s’il avait été sobre, l’aurait certainement fait ricaner ; il aurait fait volte-face, et aurait trouvé une proie digne de ce nom, aux seins encombrants, ne serait-ce que pour briser la fierté incommensurable de l’Ethanol. Mais, pantelant, il resta immobile, les pupilles figées sur la peau dénudée ; petit à petit, à une vitesse fulgurante, il sentait les effets de l’alcool dissiper ceux de la drogue et les remplacer savamment : le crâne brulant, la vue aiguisée, et le léger mouvement nauséeux de ce bar pivotant : alors qu’il avait l’impression que la plate-forme tanguait sous lui et le menaçait sérieusement, Charlie, l’œil libidineux et la bouche sensuelle, se colla contre lui.

C’est ici qu’il reprit légèrement ses esprits malmenés par le trop plein de sa débauche ; alors que le petit corps de son ennemie s’emboitait parfaitement au sien, plus grand, plus large et plus robuste, il planta son regard métallique dans les yeux ondoyants qui le fixaient. Il sentait les hanches étroites dans le creux de ses hanches, le ventre mince dans l’écrin de son buste, la poitrine dérisoire frôlant insolemment ses clavicules saillantes. D’une œillade rapide et typiquement masculine, ce genre de coup d’œil prompt et général, qui englobe et grave les images pour les savourer en mémoire, il jaugea le décolleté désormais ouvert de la chasseresse têtue. Si elle n’était pas pourvue d’atouts conséquents, elle savait les mettre en valeur en les plaquant dans cette robe moulante, sans autre protection que cette soie serrée, et que la barrière de son propre corps ; elle dit quelque chose. Il n’écoutait. D’un geste vaguement amorcé, il avançait la main pour prendre la taille dans sa paume, pour tenir le flanc entre ses doigts, et caler la tentatrice sur ses genoux ; d’une pirouette, elle échappa à l’étreinte qu’il envisageait.

Sa rage naquit ici. Lorsque, oublieuse des règles, peu encline à lui obéir, elle lui échappa sans autre forme de procès. Il était trop fier, trop exécrable et trop ivre, drogué, crevé pour la rattraper d’un geste souple ; il la regarda s’éloigner d’un œil furibard, attendant patiemment qu’elle cesse son tourniquet sensuel pour revenir dans le giron viril qu’il offrait. Malheureusement, elle agit tout autrement : se perchant sur un tabouret au mépris de tout équilibre, l’Ethanol lui offrit une vision délicieuse de sa croupe fantasmagorique et fort peu couverte, chose qu’il ne trouvait pas encore désagréable ; mais pire, se penchant en avant, partageant la vision de son décolleté avec tout un chacun… fourra sans ambages sans langue dans la bouche du barman.

Galvane mit un certain temps à réagir ; l’image de cette fille, qui se démenait pour le séduire, se plaquant contre le plébéien pantois d’en face, avait quelque chose de merveilleusement désirable, splendidement sexuel, et parfaitement harmonieux qui ne lui déplut pas immédiatement. Partisan qu’il était des orgies et de la bisexualité, il eut un bref instant le plaisir de l’esthète, de celui qui admire une belle image ou un beau tableau, et savoura cet avant-gout d’orgasme qu’elle lui offrait, le trouble de l’homme qu’elle embrassait, un homme beau et svelte, brun et mince, et d’elle, ondulante contre lui, bougeant sa bouche contre sa bouche, une main sur le bar et une main sur la nuque masculine. Leurs lèvres s’entrecroisaient artistiquement, non pas avec la violence et la beauté d’une vibrante passion, mais avec l’euphorie étrange d’un contentement réciproque. Là, se fendilla l’optimiste pervers de Galvane, et, alors que sa seconde d’étonnement filait vers d’autres horizons, il prit pleinement conscience de l’affront, et de la rage paroxystique qui fleurissait en lui : comment osait-elle ?! Comment osait-IL ? Il déposait ses lèvres, ses mains, ses fantasmes et son esprit sur son animal, sur sa naïade, sur sa distraction ! Il lui avait interdit de draguer plus avant ce prolétaire sans attrait et sans statut, il l’avait mise en garde, et l’autre se laissait faire avec l’extase propre au gigolo bien payé ; il bondit de son siège, animé par la fièvre et une colère sans égale, propre à une jalousie égoïste et narcissique, jalousie née non pas d’un amour romanesque, mais d’un vol de corps, d’un vol de lèvres, vol d’attention qui avait eut lieu juste sous son nez enivré. Outré, et d’un geste mauvais, il attrapa la taille de Charlie Lisbon, et la fit basculer violemment du tabouret, la maintenant dans son bras pour qu’elle ne tombe pas ; la détachant comme une poupée de chiffon de son employé baveur, il l’envoya valser en arrière dès qu’elle eut touché le sol, et lui jeta une œillade haineuse, qui donnait un éclat polaire à ses prunelles d’acier. Ses ongles avaient ripés sur la soie, sa main s’était enfoncée dans la chair fraiche de Charlie, son nez avait frôlé le sien alors qu’il la propulsait sans douceur vers l’arrière, la mettant hors de portée du barman, mais ne l’obligeant qu’a reculer de quelques pas, sans mettre en danger l’équilibre précaire qu’elle possédait sur la plate-forme, malgré les barrières. Puis, aussi rapidement qu’il le pouvait alors que ses sens étaient altérés par le cocktail et la drogue, il passa au dessus du bar d’un geste rapide et attrapa le barman par le col, couteau en main.

Charlie, de là, ne pouvait voir que son dos vouté vers la petitesse du larbin tremblotant ; mais Galvane, dos à elle et les yeux rivés dans ceux de l’embrasseur embrassé, fit passer la lame sous le menton tendu, et marmonna d’une voix basse :

-
Pas touche, petit con. Contente-toi de ta main et de ton thumbler pour mener tes fantasmes à bien. Ou la prochaine fois, je te taillade la jugulaire.

Rengainant la lame et enfonçant le couteau dans sa poche, il fit volte-face vers Charlie, la foudroya d’un regard aussi intime et prétentieux que l’aurait fait un mari bafoué, et, repassant le bar, la rejoignit en deux enjambées. Il prit son petit bras blanc dans sa main et la secoua violemment avant de l’entrainer, furibard, vers l’escalier menant aux salons privés et à la piste de danse ; le ton rogue et autoritaire, glacial et fiévreux, il vociféra par-dessus la musique :

-
Tu as décidé de me draguer ? TRES BIEN ! Mais je n’accepterais pas que tu m’humilies avec un connard alors que je viens de te donner l’ordre contraire ! Je me suis bien fait comprendre ?! Je ne suis pas un de tes amants amourachés, qui prient pour tes attentions sans prendre en compte tes traitrises ! Pigé ?

La faisant tourner sans douceur vers lui, la main toujours forcenée sur son bras d’enfant, il siffla, la bouche proche et les yeux dans les siens :

-
Si tu veux que je te baises, Lisbon, il va falloir revoir les règles du jeu. Ce que je touche est à moi. TU es à moi.
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Message  Charlie Lisbon Dim 6 Sep - 21:24

Moscou. Boite de nuit, la Constellation. 01.15

Elle s'amusait. Oh oui, Charlie s'amusait comme une petite folle. Le Barman était mignon, il embrassait bien... au diable qu'il ne soit pas un Courtisan, de toute manière, elle même ne l'était pas alors... Bon, bien sûr, ça, Galvane n'était pas sensé le savoir, mais c'était pour montrer à quel point elle était loin de ces considérations de groupe. Le baisé n'avait rien de particulièrement agréable, mais son plaisir ne résidait pas tant dans le fait d'embrasser le barman que dans celui de faire enrager Galvane. Et elle sentait qu'elle y arrivait. Alors bien sûr, dans les premiers temps, ne sentant aucune réaction, elle s'était quelque peu interroger, mais ça ne l'avait pourtant pas arrêter, et alors qu'elle prenait la décision d'aller au bout de ce baisé, même si l'autre décidait de ne rien faire, il bougea.

Et sa réaction fut au delà de ce qu'elle attendait. La vague de colère qui avait traversé l'homme devait être d'une puissance incroyable, au ressentit de la force qu'il mit dans sa riposte. Elle appréciait d'ailleurs moyennement la manière dont il venait de la jeter plus loin, comme une poupée de chiffon. Elle n'était tout de même pas si faible, si ? Il fallait croire que si. Statufier par cette constatation, elle l'observa sauter par dessus le bar. Impressionnée. Il était drôlement agile pour quelqu'un de complètement défoncé. C'était une constatation totalement décalée, si peu en rapport avec la situation. Elle avait vu pourtant la rage glacé qui habitait le drogué, et elle savait qu'avec ces personnes là, il valait mieux faire attention... Qui pouvait savoir ce qu'il était en train de faire à ce malheureux barman. Car oui, au fond, c'était lui la victime de toute cette affaire. Victime d'une femme qui cherchait simplement un coup de provocation, victime d'un homme jaloux et colérique... Si Galvane s'énervait réellement, et qu'il décidait de le tuer - ou au moins de l'abîmer sérieusement - elle risquait de s'en vouloir. Elle ne se battait pas au coté des rebelles pour se comportant comme une vulgaire Courtisane. Une sourde angoisse monta soudainement en elle : Qu'avait-elle fait exactement ? Jusqu'où allait donc son désir de mettre Ivanov dans son lit ? Jusqu'à risquer des vies ? Pouvait-elle décemment risquer la vie d'un barman pour renverser le pouvoir en place ? Avait-elle ce droit ?

Non. Non, elle n'avait pas le droit. Elle n'avait pas le droit de se prendre pour dieu, et de jouer certaines vies, au profit d'autre. C'était immoral. Elle allait d'ailleurs aller de ce pas retenir sa proie. Et s'excuser auprès du Barman. Elle s'était comportée comme une véritable garce. Elle devait se racheter. Pourtant, elle n'avait pas fait un pas que déjà, Galvane revenait vers elle. Furieux. Finalement, elle irait peut-être s'excuser auprès du barman plus tard... quand l'autre furieux ne serait plus là. Car elle savait pertinemment que si elle tentait quoi que se soit maintenant, la colère qui habitait l'autre Junkie serait encore pire. Et c'était une très mauvaise idée ça.

Dans ses prunelles d'acier, c'était une rage sourde qui vibrait, et pendant quelques secondes, ce fut au tour de Charlie d'avoir peur pour sa vie. C'est vrai qu'elle l'avait fait boire. C'est vrai qu'il avait bu le verre cul sec. C'est vrai que l'alcool faisait perdre beaucoup de nos moyens. Galvane était-il parfaitement conscient de ses actes ? Si c'était le cas, elle ne risquait rien. Si ce n'était pas le cas... Elle risquait beaucoup. Lorsqu'il lui empoigna le bras pour l'entraîner plus loin, elle sentit cependant ses craintes s'évaporer. S'il avait réellement voulu intenter à sa vie, il aurait suffit qu'il la pousse par dessus la rambarde... il aurait été si simple de faire passer ça pour un accident, et faire taire les témoins était encore plus simple... Non, s'il l'entraînait ainsi, c'est qu'il avait d'autre projet pour elle. Ce n'était pas forcément mieux du reste.

Et les mots sifflèrent. Est-ce cela qui redonna toute sa combativité à la jeune femme ? Où était-ce simplement son ego qui se manifestait de manière totalement puérile ? Peut importait en réalité. Mais le fait est que Charlie n'appréciait que moyennement de se faire parler ainsi. Et qu'elle n'hésiterait pas à le faire comprendre à l'autre brute droguée face à elle dès que celui ci aurait terminé son petit laïus. Ce qu'il fit par une phrase qui fit naître un sourire glaciale sur les lèvres de la jeune femme. Alors comme ça, elle était à lui ? C'était ce qu'on allait voir...

Attrapant d'un bras la première personne qui passait à coté d'elle - et qui s'avérerait être une jolie petite blonde d'une vingtaine d'année - et l'embrassa à pleine bouche sans même prendre la peine de se présenter. De toute manière, à l'haleine, Charlie aurait été prête à parier que la demoiselle avait forcé sur les mélanges. Tant mieux. Se détachant aux bouts de quelques secondes d'elle, elle la remercia d'un signe de la tête et la poussa gentiment de la main vers la foule dansante plus bas. Alors, seulement elle se tourna vers Galvane, une moue énervée sur les lèvres :


- Sache Ivanov, que je n'appartiens à personne, et certainement pas à toi. Les règles, ce n'est pas toi qui les dictes, sois en sure. Je ne suis pas une pouf blonde que tu peux baisé à ta guise, et à qui tu peux dicter toutes tes volontés. Je choisis mes partenaires, je drague qui je veux, et si je choisis de me taper le barman, ou même la charmante blondinette qui vient de passer, je ne te demande pas ton avis.

Elle avança de quelques pas vers la piste de danse. Il l'avait mise en colère. Tant pis pour sa mission, elle réessayerait un autre jour. De toute manière, c'était fichu pour ce soir, ils étaient trop furieux tout le deux pour qu'il puisse arriver quoi que se soit. Alors plutôt que de perdre son temps avec un mec qui, de toute évidence, n'avait envie d'elle que si elle se pliait à ses règles machiste et misogyne, elle préférait allé trouver un gentil crétin qui l'accueillerait à bras ouvert pour une nuit de passion. Pourtant, à la dernière seconde, alors qu'elle avait encore descendu quelques marches, elle se retourna et le regarda une dernière fois dans les yeux :

- Tu sais quoi Ivanov... toi et moi, ça aurait pu être démentiel. Mais si je ne suis pas mariée, c'est justement pour éviter les crises de jalousie dans ce genre là.

La colère s'était évaporée, ne restait plus qu'une sorte de résignation lasse. Soupirant un instant, elle repris sa descente sans un mot, les bras croisés sur sa poitrine. Dommage, ç'aurait pu être bien...
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